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Picture of Thich Nhat Hanh smiling joyfully

Fin de la retraite d’hiver et fermeture de la Maison

31 Janvier 2018

La Marne est belle et nous sommes encore bien en sécurité sur la colline

La Marne est belle et nous sommes encore bien en sécurité sur la colline

 

 

Chère sangha,

Le temps passe vite ! C’est déjà presque la fin de la retraite d’hiver. Le dimanche 11 février il y aura la  clôture de la retraite d’hiver. La participation est ouverte pour tous ceux et celles qui y ont pratiqué ou non à la retraite d’hiver. 

Il nous reste encore 1 dimanche avant la fin de la retraite d’hiver. C’est dimanche 4 février. Ce sera aussi un dimanche de fête : en préparation du Nouvel An Vietnamien, nous allons confectionner des gâteaux de la terre et de la lune. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore cette belle tradition Vietnamienne, il y aura une explication a 10h. Nous allons faire cuire les gâteaux pendant tout l’après-midi et nous chanterons des chansons autour du feu.

 

 

Fin de la retraite d’hiver et fermeture de la Maison

Après la retraite d’hiver la Maison sera fermée du 15 février jusqu’au 25 mars inclus. Les sœurs partiront au Village des Pruniers pour le nouvel an lunaire et ensuite pour la retraite monastique. Puis il y aura quelques jours de paresse. Nous serons prêtes de vous accueillir de nouveau toutes fraiches, dès le 29 mars.

Nous vous souhaitons une bonne continuation de pratique pendant ce temps et nous espérons vous revoir après.

C'est bientot le printemps !

C'est bientot le printemps !

Journée Wake Up le 3 février

27 Janvier 2018

Le samedi 3 février il y aura de nouveau une journée Wake Up, pour les jeunes adultes de 18-35 ans de 10 h à 17.30

Le thème sera la permaculture, l'éco-habitat partagé et le chantier participatif. Il y aura des présentations, une marche méditative, rélaxation totale et du partage.

Si tu as envie de participer, s'il te plaît; envoie un email à info@maisondelinspir.org.

N'oublie pas d'apporter un plat végétalien, qui sera mis en commun. (et si tu as envie de rester pour le dîner en plus, en double quantité)

Si tu voudrais rester dormir la nuit avant et/oo après la journée, demande-le dans ton email.

Pleine conscience de l'odorat

14 Janvier 2018

Ça respire !

 

Dans le grand silence

 

Déserts de vide sans limites,

Espaces insondables d’un temps arrêté,

Ni avant ni après, l’instant uniquement.

 

Pulsation du sang,

 Ressac du souffle,

Vibration lumineuse des cellules

Sans fin au cœur de l'immobilité.

 

Musique du silence dans la cathédrale du silence,

Espace sans espace,

Temps qui coule sans temps

Et sans attente.

 

Plus personne, plus rien,

Ni vide ni plein,

Juste une présence, une conscience.

Vaste, si vaste !

 

Une respiration sans " respireur "

Un souffle sans " souffleur "

Seulement un : "Ça respire ! "

 

Souffle infini et aimant,

Danse cosmique du souffle,

Vibration lumineuse du Vivant,

Dans l'océan de l'inter-Etre.

Silence des mots et des pensées,

Silence du tout, du rien,

Rien !…Tout !

 

Seulement présence, paix.

Silence

Et amour.

Pleine conscience de l'odorat

Chère Communauté,

 

Avant de poursuivre notre chemin sur les cinq sens, prenons le temps de nous arrêter un peu en pratiquant l’assise ou la marche méditative par exemple afin de revenir à l’essentiel, c’est-à-dire notre souffle et notre corps, et peut-être serons-nous attentifs à nos sensations par rapport à ces derniers jours de l’année passée, à ces moments de fête en famille ou avec des amis, dans nos Sanghas, ou même solitaires, pourquoi pas, prenant un peu de recul vis-à-vis de toute l’agitation joyeuse qui a sûrement accompagné les festivités.

 

En reprenant les messages précédents sur la vue, sur l’ouïe, sur le toucher, nous pouvons tenter de nous souvenir de ce qui s’est passé à l’occasion de Noël en famille, des vacances à la neige, du Nouvel An avec les amis(es), ou ailleurs bien sûr, et voir comment nous avons pu être suffisamment présents ou pas à ces trois sens qui nous ont été proposés comme supports de pratique dans le cadre de la retraite d’hiver chez soi.

 

Notamment le sens du toucher qui va nous amener directement au prochain sens qui est celui de l’odorat. En effet, le sens du toucher et de l’odorat peuvent avoir un lien très étroit, surtout si l’on considère que nous sommes dans la posture du nourrisson qui vient de naître il y a quelques jours à peine et dont les repères principaux sont le toucher et l’odorat… et avec un léger sourire sur les lèvres, essayons d’être à nouveau ce nourrisson, ce nouveau-né, qui ne voit pas encore très bien mais qui touche et sent sa maman, celle qui est à la fois le fil ténu et pourtant si solide de sa propre vie.

 

L’odorat, le nez, la conscience olfactive, ont été pour la plupart d’entre nous très sollicités ces dernières semaines à l’occasion de ces fêtes de Noël et Nouvel An, où traditionnellement nous cédons à la coutume du réveillon avec des mets plus fins, plus riches, où s’exacerbent les parfums de cuisine, les cuissons odorantes, où la nourriture est plus abondante aussi.

 

Mais avons-nous remarqué ce qui s’est passé dans ces moments-là où, lorsqu’on arrive dans la maison, un fumet si agréable provenant de la cuisine vient nous caresser les narines, ouvrant tout grand nos sens par le biais de notre odorat, ouvrant notre estomac, ouvrant tout grand ce sentiment de joie communicative, qui nous annonce la présence d’une excellente nourriture ?

 

Notre nez est l’organe qui nous permet de capter physiquement toutes les odeurs qui nous entourent grâce aux innombrables terminaisons nerveuses qui s’y trouvent, et qui envoient les informations relatives à ces odeurs à notre cerveau, via le filtre de nos mémoires, de nos perceptions, de notre conscience, qui analyse et décrypte toutes ces odeurs : - voilà une odeur agréable ou voilà une mauvaise odeur, ou encore voilà une odeur inconnue.

Nous saurons aussi si telle ou telle odeur va nous amener à nous réjouir, à nous nourrir, ou à nous mettre en alerte d’un danger potentiel tel une odeur de gaz par exemple.

 

Le monde des odeurs est un monde de sensations, qu’elles soient agréables ou désagréables, voire neutres. Ces sensations peuvent faire naître en nous des formations mentales telles que la joie, le désir (de manger), la répulsion, la peur ou l’inquiétude, etc…

Elles peuvent nous ramener dans le passé et la tristesse de la perte d’un être cher dont le souvenir d’une odeur en particulier nous a touchés ; mais le souvenir peut aussi être une source de joie bien sûr et au contraire nous réconforter, et sans doute nous faire sourire.

Cependant les sensations liées à l’odorat peuvent nous ramener aussi au moment présent, tout comme le ferait un petit son de cloche qui résonnerait dans notre mental :

« humm, cette délicieuse odeur de riz parfumé me ramène à ma vraie demeure, le moment présent, et je me réjouis car je sais que je pourrai bientôt calmer ma faim »…

Pleine conscience de l'odorat

 

Puis, notre nez est avant tout l’organe par lequel nous respirons et qui nous permet en partie de développer notre concentration sur la respiration, particulièrement en étant attentif (ve) à l’air frais qui entre par les narines et qui en ressort plus chaud.

Nous pourrions même dire que notre nez est un élément essentiel de notre méditation : - pas de nez, pas de respiration, pas de concentration, pas d’air,… ahaha !

Mais lorsque notre nez est bouché ou malade, ou bien qu’il y a quelque problème ORL, nous savons bien qu’il est très important, et que nous ne pouvons plus être aussi paisible dans notre vie quotidienne ou pendant notre méditation, n’est-ce pas ?

 

 

Voici quelques pistes pour établir notre pleine conscience :

 

  • S’assoir paisiblement chez soi ou dans un parc en respirant calmement, et porter son attention à la pointe de son nez pour prendre conscience de l’air qui entre par les narines ; l’air qui entre est frais, celui qui ressort est plus chaud
  • Se réjouir du bon fonctionnement de son nez, l’air entre et sort librement, et cela apporte tout de suite de la détente, du soulagement
  • Si le nez est bouché, ou si la respiration n’est pas bonne suite à un problème physique ou de santé, alors pratiquer la respiration à la fois par le nez et par la bouche, ou seulement par la bouche (ne pas forcer l’inspiration ou l’expiration par le nez en cas d’obstruction)

 

Le monde des odeurs et des sensations :

 

  • A la campagne ou en ville, il y a plein d’odeurs, avec la terre, les arbres, les fleurs, les champignons, le compost, le fumier, la décomposition d’un cadavre d’animal, les odeurs de carburant, les odeurs de cuisine, de boulangerie, etc… : - marchant lentement ou non, on peut pratiquer l’arrêt et le retour à soi lorsqu’une telle odeur survient tout comme un son de cloche qui jaillirait dans le tumulte des pensées
  • Pratiquer l’arrêt et reconnaître si cette odeur paraît agréable ou désagréable, s’il y a une envie de rester et consommer cette odeur ou au contraire s’il y a une envie de la fuir
  • Conscients(es) d’une odeur, regarder en profondeur d’où vient cette sensation agréable ou non, que fait-elle remonter en soi comme souvenir, quel évènement ou personne est lié(e) à cette odeur, est-ce qu’il y a de l’attachement ou de la répulsion, de la discrimination (bonne odeur, mauvaise odeur) et voir que cela sera sans doute différent pour une autre personne…

 

La conscience olfactive :

 

  • Lorsqu’il y a la présence d’une odeur agréable, s’arrêter et faire quelques respirations conscientes pour reconnaître l’odeur agréable : - je suis pleinement conscient(e) de la présence de cette odeur, de la sensation agréable que cela me procure, de mon nez qui respire l’air qui porte cette odeur
  • Si cette odeur est désagréable, prendre le temps tout de même et si possible, de faire quelques respirations conscientes afin d’être pleinement présents(es) à cette sensation désagréable et contempler ce qui se produit dans le mental, comme de la répulsion, du dégoût… juste pour expérimenter les sensations et la reconnaissance de ces sensations, et la conscience olfactive qui en résulte
  • Si l’odeur est neutre, être simplement conscient de son nez qui respire l’air frais

 

(Evidemment, si l’odeur apporte un signal d’alerte sur un danger potentiel comme une forte odeur de gaz, ou de fumée, nul n’est besoin de dire ce qu’il faut faire, probablement chacun, chacune, d’entre nous réagira en fonction de la situation pour sa survie et celle d’autrui.)

 

« Si j'avais un jardin, ce serait un verger,

Un verger habité par de vieux pommiers.

Si j'avais un verger, ce serait un havre de paix ;

Serait-il embaumé par les fleurs des vieux pommiers ?

Si j'avais un havre de paix, des vieux pommiers

Les fleurs seraient l'encens de l'Eternité. » (CLT)

Pleine conscience de l'odorat

Educ'inspir - 19ème atelier de pleine conscience dans l'éducation

5 Janvier 2018

Introduction au 19e atelier Educ’Inspir sur le thème : Demeurer en paix même dans un environnement violent, à partir du livre de Thich Nhat Hanh : « Apaiser l’esprit face à la violence. »

 

Chers amis, ceux et celles d'entre vous qui souhaitent nous rejoindre pour l'atelier du 20 janvier prochain sont invités à nous écrire un petit message d'inscription à info@maisondelinspir.org, de façon à ce que nous préparions la salle de méditation en conséquence. S'il vous plaît arrivez avant 10h à la Maison de l'Inspir ! Aussi comme pour chaque rencontre, pensez à apporter un plat végétalien pour environ 3 personnes que nous mettrons sur la table commune, ou alors des légumes frais que les Soeurs cuisineront. Et puis amenez du papier, un stylo, des crayons de couleur.

 

« La vraie question revient à notre pratique de la paix, à notre pratique de la contemplation profonde. Tout d’abord, nous devons prendre le temps de nous calmer. Sans tranquillité et sérénité, nos émotions, notre colère et notre désespoir ne partiront pas et nous serons incapables de regarder et de voir la nature de la réalité.. »

« Nombre d’entre nous accumulent beaucoup de tensions et de contractions dans le corps, en travaillant trop dur. Il est temps de se tourner vers le corps et de l’écouter. C’est possible à tout moment, que l’on soit assis, couché, debout ou en train de marcher. »

« Nous consommons de plus en plus de nourritures sensorielles qui génèrent violence et haine dans notre corps et dans notre esprit. L’énergie de violence qui est en nous est nourrie de tous côtés au quotidien. Nous sommes submergés par cette violence ; elle a besoin d’un exutoire. »

« Nous avons le choix entre une nourriture sensorielle qui nous guérit et nous enrichit ou une autre qui nous empoisonne. »

« Dans la tradition bouddhiste, nous pratiquons la pleine conscience en respirant et en marchant de façon à pouvoir reconnaître, accueillir et transformer notre colère. Cette attention profonde nous permet de prendre conscience de ce qui se passe en nous et autour de nous. Tout le monde peut être attentif. »

« Si nous limitons notre activité et notre consommation permanentes, nous serons en mesure de reconnaître qu’il y a en nous une souffrance née de l’ignorance, de la colère et de la peur. Pour soulager ces tensions, nous pouvons pratiquer la respiration et la marche, et ralentir nos gestes. »

« Peut-être qu’une personne proche de vous, par ses paroles ou ses actions,vous fait souffrir. Ses paroles sont pleines d’amertume, elle interprète mal les choses, vous juge et vous condamne. Vous avez l’impression d’être le seul à souffrir de la situation mais l’autre a dû souffrir profondément pour parler et agir de la sorte. »

 

Educ'inspir - 19ème atelier de pleine conscience dans l'éducation

« Quand vous êtes furieux, quand vous avez tellement de haine envers la personne qui vous a fait souffrir que vous êtes prêt à utiliser n’importe quel moyen pour la détruire, vous agissez par colère, tout comme elle. Et la colère n’est pas la seule cause ; il y a aussi l’incompréhension, les perceptions erronées qu’une personne  a de l’autre… »

« Si nous observons consciemment notre colère,  notre chagrin et notre peur, nous serons capables de reconnaître les racines de notre mal-être.  Avec la pleine conscience, nous pouvons aussi reconnaître la souffrance chez ceux que nous aimons. S’ils parlent ou agissent avec agressivité, nous comprenons qu’ils sont victimes d’une souffrance dont ils ne savent que faire. Cette prise de conscience nous donne envie de les aider à transformer leur peine comme nous avons transformé la nôtre. »

« Une fois que nous avons goûté au bonheur et à la paix véritables, il est facile de transformer notre colère. Nous n’avons plus besoin de nous battre. La colère commence à se dissoudre parce que nous savons apporter des éléments de paix et de joie dans notre corps et dans notre conscience au quotidien. »

« Il y a tellement de souffrance, de violence, de désespoir et de confusion dans notre société. Tellement de peur. Comment pourrions-nous survivre sans spiritualité ? »

« Nombre d’entre nous veulent aider leur pays et l’espère humaine tout entière mais, comme ce désir n’est pas assez alimenté par notre environnement, nous nous en laissons facilement distraire. »

« Il ne s’agit pas de « faire » mais d’ « être » : être la paix, être l’espoir, la solidité. Toutes nos actions seront le résultat de ce que nous sommes car la paix, la stabilité et la liberté cherchent toujours un moyen de s’exprimer dans l’action. Telle est la dimension spirituelle de notre réalité. »

« Nous pouvons faire briller la lumière de la sagesse et nous rapprocher pour générer l’espoir et empêcher la société et les jeunes générations de sombrer dans le désespoir. »

« Si vous êtes journaliste, écrivain, enseignant à l’université ou simplement parent, prenez la parole, je vous en prie. Exprimez votre profond désir de paix et de réconciliation, et affirmez votre engagement pour faire en sorte que ce vœu se réalise. Une sangha doit se construire à tous les niveaux, sur le plan local, national et international. La sangha est notre espoir. »