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Picture of Thich Nhat Hanh smiling joyfully

Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King

30 Septembre 2015

Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King
Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King
Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King
Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King
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Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King
Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King
Photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King

Voici quelques photos de la fabrication de la statue de Thay et du Dr King, des photos du jour de l'inauguration ainsi que deux photos du motel Ă  Memphis oĂč a Ă©tĂ© assassinĂ© le Dr King en 1968. Le motel a Ă©tĂ© transformĂ© en un musĂ©e des droits civils. Nous Ă©tions 45 frĂšres et soeurs monastiques Ă  visiter le musĂ©e lundi dernier.

Question : Y-a-t'il la vie aprĂšs la mort?

19 Septembre 2015

Durant une session de questions/réponses le 21 juin 2014 Thay répond à une question posée par deux jeunes amies. La réponse est en anglais. Vous pouvez avoir la traduction en français en cliquant sur la petite roue située à droite et en bas de l'image. Ensuite cliquez sur "subtitles" et ensuite "french".

Un maĂźtre Ă  la recherche de son disciple - PoĂšme de Thay

3 Septembre 2015

Un maître à la recherche de son disciple - Poème de Thay

Voici un trĂšs beau poĂšme Ă©crit par notre maĂźtre et qu'une de nos amies a magnifiquement traduit pour nous.

Un maĂźtre Ă  la recherche de son disciple

Je t’ai cherchĂ©, mon enfant,

Depuis les temps oĂč les riviĂšres et les montagnes Ă©taient toujours dans l’obscuritĂ©,

Je te cherchais alors que tu étais plongé dans un sommeil profond

Alors que la conque avait déjà sonné plusieurs fois dans les dix directions.

Sans quitter notre montagne ancestrale je regardais vers les pays lointains

Et j’ai reconnu tes pas sur tant de sentiers diffĂ©rents.

OĂč vas-tu, mon enfant ?

Il y a eu des temps oĂč le brouillard est venu

Enveloppant les villages éloignés, et toujours

Tu errais dans les pays lointains.

J’ai appelĂ© ton nom Ă  chaque respiration,

Confiant que, bien que tu aies perdu le chemin,

Tu saurais finalement comment revenir vers moi.

Parfois, je me manifeste juste sur le sentier oĂč

Tu avances, mais tu me regardes comme si j’étais un Ă©tranger

Tu ne vois pas le lien entre nous dans nos

Vies passĂ©es, tu ne te souviens plus du vƓu prononcĂ© il y a longtemps.

Tu ne m’as pas reconnu

Parce que ton esprit est pris dans des images concernant un futur lointain.

Dans les vies passées, souvent tu as pris ma main

Et nous avons aimé cheminer ensemble.

Nous sommes restés longtemps assis ensemble au pied des vieux pins.

Nous sommes restés cÎte à cÎte en silence pendant des heures

Ecoutant le chant du vent qui nous appelait doucement

Et regardant passer les nuages blancs.

Tu as ramassĂ© la premiĂšre feuille rouge de l’automne et tu me l’as offerte

Et je t’ai emmenĂ© Ă  travers des forĂȘts profondĂ©ment enneigĂ©es.

Mais oĂč que nous allions, nous revenons toujours Ă  notre

Montagne ancestrale pour ĂȘtre proches de la lune et des Ă©toiles

Pour inviter chaque matin la cloche Ă  sonner

Et aider les ĂȘtres vivants Ă  s’éveiller.

Nous nous sommes assis paisiblement sur la montagne An Tu avec

Le maĂźtre de la forĂȘt des grands bambous

Le long des frangipaniers en fleurs.

Nous avons pris la mer pour sauver les boat people à la dérive.

Nous avons aidé Maßtre Van Hanh à construire le Thang, longue capitale,

Nous avons construit ensemble un ermitage au toit de chaume,

Et nous avons déployé un filet pour sauver Trac Tuyen When de la noyade !

Le son de la marée montante était assourdissant

Sur les rives du fleuve Tien Duong.

Ensemble, nous avons ouvert le chemin et nous avons marché

Dans cet espace immense hors de l’espace.

AprÚs de nombreuses années de travail pour déchirer le filet du temps.

Nous avons conservé la lumiÚres des étoiles filantes

Et nous en avons fait une torche pour aider ceux qui veulent rentrer Ă  la maison

AprĂšs des dizaines d’annĂ©es d’errance dans le lointain.

Mais il y a eu des moments oĂč les graines de

Vagabondage en toi sont revenues Ă  la vie

Et tu as quittĂ© ton maĂźtre, tes frĂšres et tes sƓurs

Seul, tu erres


Je te regarde avec compassion

Bien que je sache que ce n’est pas une vĂ©ritable sĂ©paration

(puisque je suis déjà dans chaque cellule de ton corps)

Et que tu auras peut-ĂȘtre encore le besoin de jouer au fils prodigue.

C’est pourquoi je promets que je serai là pour toi

A chaque fois que tu seras en danger.

Parfois, tu étais inconscient sur les sables chauds des déserts frontaliers.

Je me suis manifesté dans un nuage pour te rafraßchir de mon ombre.

Dans la nuit, le nuage se transformait en rosée

Et le nectar de compassion tombait goutte Ă  goutte pour que tu puisses boire.

Parfois tu étais plongé dans des abßmes obscurs

ComplĂštement perdu, loin de ta vraie demeure.

Je me suis manifesté comme une longue échelle

Et je me suis laissé descendre légÚrement vers toi

Pour que tu puisses grimper vers la lumiĂšre

Pour redécouvrir le bleu du ciel,

Le chant du ruisseau et des oiseaux.

Parfois, je t’ai reconnu à Birmingham,

Dans le district de Do Linh ou en Nouvelle Angleterre.

Je t’ai rencontrĂ© parfois Ă  Hang Chau, Xiamen ou Shanghai

Je t’ai trouvĂ© parfois Ă  Saint Petersburg ou Berlin Est.

Parfois, tu n’avais que cinq ans, je t’ai

Vu et je t’ai reconnu.

Grñce à la graine de Bodhicitta que tu portes en ton tendre cƓur.

Chaque fois que je t’ai vu, toujours j’ai levĂ©

La main pour te faire signe,

Que ce soit dans le delta du Nord, Ă  Saigon ou dans le port de Thuan An.

Parfois, tu étais la pleine lune dorée suspendue

Au-dessus du sommet de la montagne Kim Son,

Ou le petit oiseau volant au-dessus de la forĂȘt de Dai Lao, une nuit d’hiver.

Souvent je t’ai vu

Mais tu ne m’as pas vu,

Alors que tu marchais dans le soir, les vĂȘtements trempĂ©s de brouillard.

Mais finalement, tu es toujours rentré à la maison.

Tu es rentrĂ© Ă  la maison et tu t’es assis au pied de notre montagne ancestrale

Ecoutant les cris des oiseaux, les hurlements des singes

Et les chants du matin résonnant dans le hall du Bouddha.

Tu es revenu vers moi, décidé à mettre fin à ton vagabondage.

Ce matin-là, les oiseaux de la montagne ont salué avec joie le soleil qui brillait.

Sais-tu, mon enfant, que les nuages blancs

Flottent toujours sous la voûte du ciel ?

OĂč es-tu maintenant ?

La montagne ancestrale est toujours lĂ , en ce

Lieu du moment présent.

Bien que la vague Ă  crĂȘte blanche veuille toujours

Aller dans l’autre direction,

Regarde Ă  nouveau, tu me verras en toi et dans chaque feuille et chaque bourgeon de fleur.

Si tu prononces mon nom, tu me verras immédiatement.

OĂč vas-tu ?

Le vieux frangipanier offre ses fleurs odorantes ce matin.

Toi et moi n’avons jamais Ă©tĂ© rĂ©ellement sĂ©parĂ©s. Le printemps est venu.

Les pins ont revĂȘtu leurs nouvelles aiguilles d’un vert brillant

Et, Ă  la lisiĂšre de la forĂȘt, les pruniers sauvages

Sont couverts de fleurs.

Thich Nhat Hanh