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Picture of Thich Nhat Hanh smiling joyfully

4.1 Pratiques de bases

Pratiques quotidiennes

La respiration consciente

Inspirer consciemment, c'est porter mon attention sur les sensations de l'inspiration qui se déroule naturellement. C’est savoir que l’air entre dans notre corps... et expirer consciemment, c'est maintenir mon attention sur les sensations de l'expiration naturelle. C’est savoir que notre corps fait un échange d’air. Cette pratique nous permet d’être en contact avec l’air et avec notre corps, et comme notre esprit est attentif à notre respiration, nous sommes aussi en contact avec lui, tel qu’il est. Il suffit d’une respiration consciente pour renouer le contact avec soi-même et de trois de ces respirations pour maintenir ce contact.

 

Marcher en pleine conscience

Marcher en pleine conscience peut être très agréable. Nous nous promenons à pas lents, seuls ou avec des amis, si possible dans un très bel endroit. Nous ne marchons pas pour arriver quelque part, mais pour la marche elle-même. Le but est d’être dans l’instant présent, conscients de notre respiration et du fait de marcher, pour pouvoir goûter chacun de nos pas. Nous pouvons pratiquer la méditation marchée toute la journée. Cette pratique a le pouvoir de transformer notre vie quotidienne. Nous sentons le contact entre la plante de nos pieds et la Terre, nous sommes attentifs aux sensations du corps, des jambes, des pieds, des épaules... nous rendons les tensions du corps et les préoccupations de l'esprit à la Terre, les déposant au fur et à mesure que nous faisons les pas. Nous nous laissons imprégner des beautés de la nature qui sont présentes, y compris quand nous pratiquons la marche méditative en ville.

 

Pratiquer les versets

Pour nous aider à nous établir dans l’instant présent, nous pratiquons la récitation des gathas ou des versets de la pleine conscience. Pour être vraiment là en récitant, nous pouvons combiner le fait d'inpirer avec la récitation intérieure de la première ligne, puis le fait d'expirer avec la récitation de la seconde, et ainsi de suite. Quand nous pratiquons avec des gathas, les gathas et le reste de notre vie deviennent un et nous vivons notre vie avec toute notre attention. Il existe de nombreux gathas. Au début vous n’en connaitrez peut-être qu’un ou deux, mais très vite vous en apprendrez d’autres :

  • En écoutant la cloche

J’écoute, j’écoute

Ce son merveilleux me ramène à ma vraie demeure

 

  • En pratiquant la méditation marchée

Je suis chez moi, je suis arrivé

Il n’y a qu’ici et maintenant

Bien solide, vraiment libre

Je prends refuge en moi même

Dans la Terre Pure, je m’établis

 

Manger en pleine conscience

Nous avons la chance d’avoir à manger et nous avons encore plus de chance de pouvoir manger avec une communauté de pratique. Manger en pleine conscience fait partie de notre pratique. Cela nous fait beaucoup de bien, tant sur le plan spirituel que sur le plan physique. La pluie, le soleil et la terre sont dans chaque bouchée que nous avalons. Mastiquez bien et mangez avec tout votre être. Soyez conscient que vous mastiquez et ne laissez pas votre esprit se perdre ailleurs. Prenez le temps d’apprécier votre repas et votre communauté. Mastiquez chaque bouchée au moins trente fois pour permettre à votre salive d’aider le processus de digestion. Votre attention constante est une façon d’exprimer votre gratitude pour la nourriture et pour vos frères et soeurs qui partagent le repas avec vous. Vous pouvez vous regarder de temps à autre avec un sourire et de la compassion. Avant de commencer à manger, nous attendons que tout le monde soit servi et nous invitons d’abord la cloche. En écoutant la cloche, nous regardons le contenu de notre assiette en nous remémorant les contemplations sur la nourriture :

Cette nourriture est un don de l'univers tout entier, de la Terre, du ciel, d'innombrables êtres vivants et le fruit d'un travail difficile.

Mangeons-la en pleine conscience et avec gratitude, pour être dignes de la recevoir.

Reconnaissons et transformons nos états mentaux négatifs, surtout l'avidité, et apprenons à manger avec modération.

Puissions-nous maintenir notre compassion éveillée en mangeant de façon à réduire la souffrance des êtres vivants, à préserver et guérir notre planète et à cesser de contribuer au changement climatique.

Nous recevons cette nourriture car nous voulons bâtir notre communauté, cultiver la fraternité, et nourrir notre idéal de servir tous les êtres.

Nous gardons le silence durant les 20 premières minutes du repas. Après deux sons de cloche nous pouvons parler ou nous lever pour aller rechercher de la nourriture ou pour faire la vaisselle.

 

La méditation assise

La méditation assise n’est pas quelque chose que l’on fait, mais quelque chose que l’on est : être soi-même et sourire en respirant consciemment. Si votre position assise vous semble incommode ou si vous pensez qu’elle n’est pas bonne, demandez conseil à quelqu’un. Si vous avez mal quelque part et que cela vous empêche de méditer, n’ayez pas peur de changer de position, calmement et en pleine conscience.

Après une courte période de méditation assise, on pratique la méditation marchée dans la salle de méditation. Chaque inspiration doit être accompagnée d’un pas avec le pied gauche et chaque expiration d’un pas avec le pied droit. Quand vous revenez à votre coussin et que vous êtes debout, continuez à respirer en pleine conscience, de façon à ce que le fait d’être assis, d’être debout ou de marcher ne soit qu’un seul et même acte de pleine conscience.

 

Le corps de la sangha

Vous n’êtes pas séparé. Vous êtes comme une cellule d’un corps, le corps de la sangha, la communauté. Vos joies et vos chagrins sont mes joies et mes chagrins. Votre transformation et votre réalisation de la pratique sont la transformation et la réalisation des autres membres de la sangha. Vous pratiquez la pleine conscience pour moi et je pratique la pleine conscience pour vous. Même si vous ne pouvez pas me voir, je continue de pratiquer pour vous.

 

Le silence qui guérit

Nous observons une période de silence profond à partir de 21 heures jusqu’à la fin du petit déjeuner le lendemain matin. Ce silence guérit. Nous laissons le silence et le calme pénétrer en nous. Nous laissons l’énergie et la pleine conscience de la sangha pénétrer dans notre corps et dans notre esprit. Lorsque nous sommes allongés, nous pouvons pratiquer la relaxation totale jusqu’à ce que le sommeil arrive. Le matin, nous nous levons en pleine conscience et en silence et nous nous appliquons à suivre notre respiration. Puis, après être allé aux toilettes, nous allons directement à la salle de méditation. Nous n’avons pas à attendre quelqu’un pour commencer notre méditation assise. Si nous rencontrons quelqu’un en chemin nous joignons nos paumes de mains et nous nous inclinons pour le laisser savourer le matin comme nous le faisons.

 

Ecouter les enseignements

Les enseignements peuvent être comparés à une pluie du Dharma qui arrose les graines de sagesse et de bonheur déjà présentes dans notre subconscient. Si votre esprit conscient essaie trop de se souvenir, de comparer et d’atteindre quelque chose, il devient pareil à une terre trop dure. Dans ce cas la pluie du Dharma ne pourra pas atteindre les profondeurs de votre âme. Lâchez prise et laissez la pluie vous mouiller. Si vous voulez écouter, votre concentration s’établira naturellement. Pensez à arriver à l’heure avant les enseignements et même un peu avant. Prenez le temps de respirer avant et pendant. Par respect pour les enseignements et pour la personne qui enseigne, vous êtes priés de vous asseoir sur une chaise ou un coussin et de ne pas vous allonger.

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