Septième Message de la Retraite d'hiver
Chers amis,
ce dimanche 17 février c'est la cérémonie de clôture de la retraite de trois mois ; elle a commencé dans les couleurs flamboyantes de l'automne, elle prend fin dans les tout premiers signes du printemps, qui se mêlent à l'hiver encore bien présent : il y a encore des gelées, beaucoup d'arbres ont de belles silhouettes comme à l'encre de Chine sur le ciel, mais les mimosas nous ont éblouis dès le mois de janvier aux étals des fleuristes, et dans les jardins parisiens on peut voir apparaître les tout premiers crocus.
Trois saisons présentes dans notre retraite !
et les fêtes de Noël, puis du 1er janvier, puis du Têt...que de changements, de fins, de débuts...
et dans nos vies à chacune, à chacun, beaucoup d'événements ont pu se produire, de débuts, de fins ; certains ont pu nous rendre tristes, et d'autres ont pu nous rendre heureux.
Quelquefois peut-être, dans ce grand courant de changements, nous nous sommes rappelé que c'était la retraite d'hiver, et qu'elle était comme une île où nous pouvions demeurer, concentrés, conscients d'être ensemble, d'être une aide les uns pour les autres dans notre quête de présence attentive et de compréhension.
En écrivant et en lisant ces messages de la retraite d'hiver chez soi, nous avons créé une sangha (parfois invisible !) où nous faisons l'expérience évidente de notre interêtre, exactement comme dans un cercle de partage du dharma.
Et nous avons eu la chance de suivre pas à pas les enseignements de Thay de juin 2014, pendant la retraite de trois semaines.
Aujourd'hui nous vous envoyons la même calligraphie de Thay que lors du premier message, pour symboliser que cette fin de la retraite d'hiver est aussi un début, et en tous cas pas la fin de notre pratique de concentration et de sangha !
Tout ce qui est né pendant cette retraite continue, comme les ruisseaux continuent la source.
Un des signes de cette continuation est que les enseignements de Thay de la retraite de trois semaines vont continuer d'être mis en ligne régulièrement. Les dates ne sont pas fixées mais nos soeurs nous ont dit que c'était sûr, la diffusion de ces enseignements allait bien continuer.
Merci chères soeurs de ce travail, de ce temps important que vous y consacrez.
C'est une très grande chance pour nous, et nous resterons réunis dans cette écoute, et ce cheminement des trois semaines de juin 2014 : un cycle d'enseignements très précieux, où Thay nous guide dans une vision de plus en plus profonde et complète de la réalité. (A la dernière session de questions-réponses de cette retraite Thay avait demandé en souriant si nous avions ENCORE des questions qui restaient après tous ces enseignements !)
Chers amis,
ce dimanche 17 février c'est la cérémonie de clôture de la retraite de trois mois ; elle a commencé dans les couleurs flamboyantes de l'automne, elle prend fin dans les tout premiers signes du printemps, qui se mêlent à l'hiver encore bien présent : il y a encore des gelées, beaucoup d'arbres ont de belles silhouettes comme à l'encre de Chine sur le ciel, mais les mimosas nous ont éblouis dès le mois de janvier aux étals des fleuristes, et dans les jardins parisiens on peut voir apparaître les tout premiers crocus.
Trois saisons présentes dans notre retraite !
et les fêtes de Noël, puis du 1er janvier, puis du Têt...que de changements, de fins, de débuts...
et dans nos vies à chacune, à chacun, beaucoup d'événements ont pu se produire, de débuts, de fins ; certains ont pu nous rendre tristes, et d'autres ont pu nous rendre heureux.
Quelquefois peut-être, dans ce grand courant de changements, nous nous sommes rappelé que c'était la retraite d'hiver, et qu'elle était comme une île où nous pouvions demeurer, concentrés, conscients d'être ensemble, d'être une aide les uns pour les autres dans notre quête de présence attentive et de compréhension.
En écrivant et en lisant ces messages de la retraite d'hiver chez soi, nous avons créé une sangha (parfois invisible !) où nous faisons l'expérience évidente de notre interêtre, exactement comme dans un cercle de partage du dharma.
Et nous avons eu la chance de suivre pas à pas les enseignements de Thay de juin 2014, pendant la retraite de trois semaines.
Aujourd'hui nous vous envoyons la même calligraphie de Thay que lors du premier message, pour symboliser que cette fin de la retraite d'hiver est aussi un début, et en tous cas pas la fin de notre pratique de concentration et de sangha !
Tout ce qui est né pendant cette retraite continue, comme les ruisseaux continuent la source.
Un des signes de cette continuation est que les enseignements de Thay de la retraite de trois semaines vont continuer d'être mis en ligne régulièrement. Les dates ne sont pas fixées mais nos soeurs nous ont dit que c'était sûr, la diffusion de ces enseignements allait bien continuer.
Merci chères soeurs de ce travail, de ce temps important que vous y consacrez.
C'est une très grande chance pour nous, et nous resterons réunis dans cette écoute, et ce cheminement des trois semaines de juin 2014 : un cycle d'enseignements très précieux, où Thay nous guide dans une vision de plus en plus profonde et complète de la réalité. (A la dernière session de questions-réponses de cette retraite Thay avait demandé en souriant si nous avions ENCORE des questions qui restaient après tous ces enseignements !)
Toujours pour continuer :
nous pourrions, en contrepoint des enseignements sur les huit corps que nous avons suivis ces dernières semaines, reprendre cette pratique proposée par Thay dans le livre Un lotus s'épanouit.
La voici, avec une partie du commentaire que Thay en fait ensuite.
Nous pouvons la personnaliser, en ajoutant telle ou telle partie de notre corps qui nous semble avoir spécialement besoin de notre attention guérissante.
EXERCICE 6
TOUCHER, RELIER
1- Conscient de la présence de cheveux sur ma tête, j'inspire.
Souriant aux cheveux sur ma tête, j'expire.
(Cheveux, Sourire)
2- Conscient de mes yeux, j'inspire.
Souriant à mes yeux, j'expire.
(Yeux, Sourire)
3- Conscient de mes oreilles, j'inspire.
Souriant à mes oreilles, j'expire.
(Oreilles, Sourire)
4- Conscient de mes dents, j'inspire.
Souriant à mes dents, j'expire.
(Dents, Sourire)
5- Conscient de mon sourire, j'inspire.
Souriant à mon sourire, j'expire.
(Sourire, Sourire)
6- Conscient de mes épaules, j'inspire.
Souriant à mes épaules, j'expire.
(Epaules, Sourire)
7- Conscient de mes bras, j'inspire.
Souriant à mes bras, j'expire.
(Bras, Sourire)
8- Conscient de mes poumons, j'inspire.
Souriant à mes poumons, j'expire.
(Poumons, Sourire)
9- Conscient de mon coeur, j'inspire.
souriant à mon coeur, j'expire.
(Coeur, Sourire)
10- Conscient de mon foie, j'inspire.
Souriant à mon foie, j'expire.
(Foie, Sourire)
11- Conscient de mes intestins, j'inspire.
Souriant à mes intestins, j'expire.
(Intestins, Sourire)
12- Conscient de mes reins, j'inspire.
Souriant à mes reins, j'expire.
(Reins, Sourire)
13- Conscient de mes pieds, j'inspire.
Souriant à mes pieds, j'expire.
(Pieds, Sourire)
14-Conscient de mes doigts de pied, j'inspire.
Souriant à mes doigts de pied, j'expire.
(Doigts de pieds, Sourire)
Cet exercice aide le méditant à se mettre au diapason de son corps. L'inspir sert à toucher un endroit particulier du corps : yeux, oreilles, coeur, poumons, etc. L'expir sourit à cette partie du corps. Le demi-sourire peut apporter douceur et guérison ; il exprime soin et tendresse pour le corps. Les poumons, le coeur et le foie travaillent dur depuis plusieurs décennies, mais combien de fois avons-nous pris le temps de leur montrer notre attention, notre compassion ?
[...] ...si nous respirons consciemment et prenons contact avec les différentes parties du corps, nous pourrons les comprendre et apprendre concrètement comment leur apporter la paix et la joie. La paix et la joie du coeur ne sont rien d'autre que notre propre paix et notre propre joie. Cet eexercice est une méditation d'amour envers le corps. Si nous ne sommes pas capables d'aimer notre corps, comment pouvons-nous aimer quiconque ?
La première fois que vous pratiquez cet exercice, il se peut que vous le trouviez trop simple, mais après quelque temps de pratique, vous pourrez constater son impact.
Tout d'abord vous ne faites que reconnaître, sourire aux différentes parties de votre corps, mais petit à petit vous pourrez voir chaque partie avec clarté et profondeur. Chaque cheveu, chaque cellule renferme toutes les données nécessaires pour composer l'univers. C'est l'enseignement sur l'interdépendance que l'on trouve dans L'Adamsaka Sutra. Chaque cheveu sur votre tête est un message qui vient de l'univers. Vous pouvez réaliser l'éveil en méditant sur un simple cheveu.
Si vous faites cette pratique tout seul, vous pouvez la faire quand vous vous allongez pour vous reposer ou avant de dormir.
Bonne continuation chers amis, dans l'amitié de nos sanghas, la compréhension des enseignements de Thay, et la beauté des saisons !