Pòeme
En reliance avec le flot de l'impermanence
qui roule sans fin
sur la plage apaisée de ma chair meurtrie
je me couche au mitan du lit de la résurgence
Et m'abandonne à la cascade du rire
qui jaillit de ma profondeur.
Un scarabée d'or sommeille au feuillage de mes blessures
et son souffle subtil vibre en ondes bienfaisantes
dans ma peau caressée.
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Une source sourd dans la plaine de mes peurs
et je l'embrasse à pleine mains
déliant ainsi les restes de la corde de culpabilité
qui m'étouffait encore.
La jarre enterrée se fissure, et son nectar se mêle à la source
abreuvant joyeusement mes terres asséchées.
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Sans un regret tu oses jaillir de ta boue
et pénétrer dans tes terres nouvelles
où tu pressens refuge et réconciliation.
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Si l'Atlantide m'était contée,
si ceux que j'ai croisés dans d'autres vies se manifestaient,
que de monde à embrasser au festin de l'éveil !
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On ne se sait jamais tant aimé et aimant
que lorsqu'on a saturé d'amour son enfant intérieur,
qu'on a rompu les amarres
qui nous reliaient encore à l'ancien monde,
et que l'on sent notre navire poussé par les vents de compassion
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Au revers de ma veste une marguerite rescapée de l'ancien monde,
dans ma poche un crayon et une feuille vierge.
Les trois sont là pour te dire ce que j'avais oublié
et qui s'est révélé à moi ce matin :
je suis aimé et aimant
Je suis toi, tu es moi
et le souffle d'amour est ma source et mon océan.
25 Avril 2017 Chân Thâm Hanh