Journée Wake Up 26 janvier
Le 26 janvier il y aura une Journée Wake Up, pour les jeunes adultes de 18-35 ans.
Le thème sera "Écologie, humanité et bonheur véritable : ce que les peuples premiers nous enseignent"
On propose la projection d'un film sur un peuple primitif datant d'il y a 70 000 ans venu d’Afrique, du berceau de l'humanité, pour migrer vers l’Asie. Ceux sont les ancêtres des bouddhas.
Puis il y aura des méditations, une relaxation totale, des jeux, un partage relié à ce thème.
La journée commencera à 10h00 et finira vers 17h30; accueil dès 9h30. Soyez à l’heure, pour ne pas manquer le film! Et n’oubliez pas d’apporter un plat végétalien pour mettre en commun pour le repas.
Bande d'annonce du film "Nous sommes l'humanité" sur les Jarawas :
https://www.youtube.com/watch?v=3Sooz4ZlYIM
Les frères et sœurs se réjouissent de partager ce journée avec vous !
Publié depuis Overblog
Chers amis,
Nous avons le plaisir, d’annoncer qu'il restent encore des places pour la journée Taichi Intégral de 19 janvier.
Le Taichi Intégral combine le Tai chi, le Qui Gong et le Yoga. Il favorise l'interaction corps et esprit.
Pendant cette journée, nous nous laissons aller au plaisir de découvrir la souplesse du papillon, l'équilibre de la grue, la concentration du buffle... entre autres animaux.
Les mouvements d'auto-massage et de relaxation nous réconcilient avec le corps souvent malmené et oublié.
Ce stage est ouvert à tous. Il n'est pas nécessaire d'avoir une expérience préalable.
L’animatrice sera Madame Bich Trinh, formée au Taichi Intégral de Maitre Hang Truong
Il y a une participation de 30 euros pour la journée, 20 euros pour étudiants, le repas est compris. Le stage aura lieu le samedi 19 janvier, de 9h30 a 17h00.
Prévoir tenue souple
Bulletin d'inscription au Tai Chi intégral
Nom, prénom.................................................................................................................................
Téléphone.........................................email.................................................................................
Pour vous inscrire, s.v.p. envoyez un email à info@maisondelinspir.org avec votre nom et nr téléphone. le nombre de participants est limité.
IL NE RESTENT PLUS DE PLACES. IL Y A UNE LISTE D'ATTENTE
QUATRIEME MESSAGE DE LA RETRAITE D'HIVER CHEZ SOI
Chers amis,
Excusez-nous s'il vous plait. A cause d'un problème logistique cette message n'a pas été mis en ligne le dimanche dernier.
Mais le voilà quand-même:
Nous vous souhaitons une très belle année en bonne santé et avec beaucoup de joie dans la pratique!
Chers amis,
C'est un moment bien particulier que ce mois de décembre ; avec Noël et les fêtes de fin d'année, moments de retrouvailles pour certains et de grande solitude pour d'autres, avec le froid qui vient, s'en va et revient, et ceux qui sont dehors dans ce froid, avec ces grands mouvements de bouillonnements d'un bout à l'autre de la France, et les bouleversements qui les accompagnent, avec cet attentat à Strasbourg, et la souffrance qu'il provoque...pour ne parler que de cela, pour ne parler que de la France...et nous savons combien partout dans le monde les tempêtes et leurs remous sont palpables. Nous avons la grande chance de connaître une pratique spirituelle qui nous aide au quotidien qui nous permet de prendre soin de toutes ces tempêtes et de nous libérer de l’illusion de notre séparation.
Pratiquer en effet l’arrêt et prendre refuge dans le moment présent nous aide à apaiser notre esprit et à le clarifier ; Nous pratiquons cela afin de pouvoir ensuite aller regarder profondément dans notre propre souffrance pour l’embrasser et la transformer à la racine. Nous arrêter, respirer, cultiver la paix à l’intérieur de nous est une étape nécessaire de la pratique, pour marcher sur le chemin de la libération.
Comment notre retraite d'hiver encourage-t-elle en nous une concentration qui nous aide ? comment encourage-t-elle un sentiment de communauté ouverte et aimante qui nous soutienne ? Comment nous rend-elle attentifs à nourrir un sentiment de joie qui nous rende accueillants à nous-même et à ceux qui nous entourent ? Comment nous rends elle accueillants à notre souffrance et à la leur ? et accueillants à la beauté qui nous entoure et nous habite ?
Dans ce quatrième message, entre les deux fêtes de ce mois, nous allons évoquer, brièvement, contrairement aux fois précédentes, l'enseignement de juin 2014, qui a été écouté le jeudi 20 décembre et mis en ligne le 22 décembre (c'est un gros travail cette mise en ligne et nous pouvons en être très reconnaissants à nos chères soeurs); peut-être reprendrons-nous cet enseignement dans le prochain message ; dans celui-ci nous allons donner la parole à l'une d'entre nous, pour un témoignage de pratique ; et nous allons aussi partager quelques lignes d'un message de Thay à ses étudiant(e)s et ami(e)s, le 22 décembre 2012, juste avant Noël.
TEMOIGNAGE DE PRATIQUE
Cela commence par une question douloureuse :
"Comment gérer la souffrance quand elle est récurrente, envahissante ? quand elle nous interpelle dans différents domaines de notre vie : choix des priorités d'action, choix financiers, grandes difficultés dans la relation avec certaines personnes ; et quand les enseignements de Thay nous paraissent alors, et de manière erronée, insuffisants. Comment ces enseignements de Thay peuvent-ils m'aider directement à soulager ma souffrance ?"
Voici des pratiques de base qui m'aident à répondre à cette question.
Méditer les premières pages du chapitre 3 du livre l'Art de vivre
Voici quelques phrases de Thay extraites de ces pages :
"Pour s'en sortir il faut rentrer chez soi"
"Vous êtes déjà ce que vous voulez devenir, vous êtes une merveille, vous êtes un miracle"
"Lorsque nous abandonnons nos recherches et nos efforts, c'est comme si nous nous reposions en Dieu".
"Tout comme une vague n'a nul besoin d'aller chercher l'eau, nous n'avons pas besoin d'aller à la recherche de l'ultime".
"Vous êtes faits du soleil, de la lune et des étoiles. Vous avez tout en vous"
"Arriver dans le moment présent pour découvrir que le moment présent est le seul et unique moment où vous pouvez découvrir ce que vous cherchez, et comprendre que vous êtes déjà ce que vous aspirez à devenir [...] Si vous vous sentez agité dans le moment présent, ou si vous vous sentez mal à l'aise, vous devez vous poser la question : 'à quoi est-ce que j'aspire ? qu'est-ce que je recherche ? qu'est-ce que j'attends ?' "
"Lorsque nous pouvons nous arrêter de courir, tous nos ancêtres peuvent aussi s'arrêter en même temps [...] L'arrêt ne touche pas qu'un seul 'soi' séparé, mais toute une lignée."
"Si nous continuons de nous accrocher à un rêve de quelque chose dans le futur, nous perdons le moment présent, et si nous perdons le moment présent, nous perdons tout."
"La pleine conscience nous aide à arriver dans le moment présent pour voir et entendre les merveilles de la vie, pour voir et entendre Dieu."
"il y a des merveilles de la vie sur le bord de notre chemin chaque jour, et nous ne les avons pas réellement vues."
Méditer ces lignes m'aide réellement. Si nous voyons réellement, ne pouvons-nous pas, au travers de cette vision profonde, reconsidérer notre souffrance, et ainsi la relativiser ?
Respiration consciente et gatha
Même si je comprends ces enseignements de Thay et qu'ils m'aident, il y a des situations difficiles dans lesquelles je me sens parfois dépourvue.
Dans ces moments-là, de grande difficulté, je constate que la pleine conscience, au travers de la respiration, m’aide à apprécier absolument toutes les petites choses, et les grandes choses aussi : les animaux (petits moineaux, tourterelles…d’autres dont je ne connais pas le nom), le ciel, les arbres, le soleil, la nuit, la lune… la Nature…, et toutes les constructions de l’homme.
Il y a aussi tous ces qualificatifs merveilleux, qui accompagnent le chant associé à la respiration consciente : fraîche, solide, ferme, libre...que nous connaissons tous et qui nous rappellent des moments sans souffrance.
Quand j'inspire, quand j'expire,
Je me sens comme une fleur,
Aussi fraîche que la rosée,
Je suis solide comme une montagne,
Je suis ferme comme la terre,
Je suis libre, je suis libre.
La souffrance est tellement variable pour chacun ; ne pouvons-nous pas nous aider de ce qui nous convient le mieux - un chant, un gatha, ou tout autre support - pour reconsidérer notre souffrance, et la transformer ?
Ainsi, comme nous le dit le Bouddha, et riches de ses enseignements : "Soyez votre refuge, votre île, votre refuge."
Pour ma part, il m'est venu l’idée de composer un gatha pour juguler ma souffrance, prendre distance, lâcher prise…
« Je me sens forte et en capacité de dépasser les inquiétudes et les découragements que telle ou telle personne me fait endurer à son insu »
Et selon mon humeur, je chante en sourdine : « Réjouissons-nous, réjouissons-nous, réjouissons-nous, pour tout, pour tout, pour tout ! »
Cela me fait du bien, je l’ai affiché dans ma cuisine au-dessous de la photo de la Sangha.
Voilà pour moi, à quoi me sert la retraite d’hiver.
Voilà ce que j'ai pu écrire, et qui finalement m'a beaucoup aidée.

A PROPOS DE L'ENSEIGNEMENT DU 6 JUIN 2014
Quelques remarques brèves donc.
D'abord pour voir combien cet enseignement est encourageant.
La première partie nous encourage à propos de la réconciliation ; une femme et son époux qui s'étaient éloignés l'un de l'autre peuvent se rapprocher ; et dans l'histoire que Thay raconte, ils se rapprochent en arrosant les graines de bonheur du passé. Evoquer un passé heureux ne provoque pas forcément le regret et la nostalgie ; cela peut redonner vie au bonheur et à l'amour ; "il n'y a pas de raison de désespérer ; et c'est le miracle de la pratique : rien n'est perdu. Tout est encore là."
Ce qui est encourageant aussi c'est que la souffrance et le bonheur ne sont pas des états auxquels nous ne pouvons rien : ils sont le fruit d'une nourriture ; il suffit donc de bien se nourrir, il ne s'agit pas de faire de grandes choses difficiles et spectaculaires.
"Rien ne peut survivre sans nourriture. Si vous arrêtez d'alimenter votre souffrance elle va devoir mourir."
Autre chose : la pratique n'est pas toujours une pratique formelle. En lisant les anciennes lettres d'amour l'épouse "ne savait pas que c'était une sorte de pratique". Ni en écrivant sa lettre à son époux.
Peut-être que nous pratiquons plus que nous ne le croyons. Peut-être en regardant de plus près notre façon de vivre nous allons nous apercevoir que beaucoup de nos pensées, de nos paroles, de nos actes sont "des sortes de pratiques".
Dans la deuxième partie de cet enseignement, à propos de la non dualité, Thay donne cette merveilleuse image de la vague et de l'eau, que notre amie citait aussi dans son témoignage. "Une vague n'a pas à aller chercher l'eau, puisqu'elle est l'eau, dans l'ici et le maintenant." La vie spirituelle n'est pas une quête de l'impossible, d'un Graal introuvable, elle est la dé-couverte de la réalité, à travers l'observation de l'interêtre. "Entraînons-nous à regarder d'une manière non dualiste, et nous allons être beaucoup plus près de la vérité." Et "ce type de méditation est libérateur".
Cette libération est le fruit de pratiques simples et d'une vision profonde ; ce qui est tout à fait le fil conducteur du témoignage de notre amie, c'est intéressant de le remarquer.
QUELQUES MOTS D'UN MESSAGE DE THAY AVANT NOEL, LE 22 DECEMBRE 2012
Dans ce message, Thay compare le cheminement de Jésus et celui du Bouddha.
"Au moment de sa naissance Jésus était un réfugié sans maison. Quand il devint adulte, cette situation se renouvela. 'les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête" (Matthieu, VIII,20). Siddharta adulte s'est trouvé dans une situation semblable [...] il pouvait avoir tout ce qu'il voulait ; il avait une belle épouse, un fils très mignon, un avenir brillant devant lui, mais il ne se sentait pas à l'aise. C'est pourquoi il dut quitter sa famille, et partir à la recherche de sa véritable demeure, de la paix intérieure. Tous deux, Jésus et Siddharta, cherchaient leur vraie demeure."
"Jésus a finalement trouvé sa vraie demeure en son coeur ; il y a trouvé la lumière. Il a enseigné à ses disciples qu’ eux aussi avaient leur propre lumière, et leur a appris comment faire briller cette lumière pour que les autres puissent la voir. Bouddha Sakyamuni a enseigné que notre véritable demeure peut être trouvée dans le moment présent. Il nous a offert des pratiques très concrètes pour trouver celle-ci, nous rappelant qu'en chacun, chacune de nous, il y a une île du soi, fiable, où nous sommes en sécurité, et à laquelle nous pouvons retourner pour entrer en contact avec tous nos ancêtres génétiques et spirituels, avec toutes les merveilles de la vie. Dans cette île du soi nous trouvons la paix et la plénitude."
La vraie demeure, le voyage intérieur, Thay et nos soeurs nous y invitaient au début de cette retraite.
Les parents de Jésus dans la nuit de Noël, sur les routes depuis plusieurs jours, sans place nulle part pour les accueillir, étaient loin de "chez eux". Mais dans l'histoire qu'on en raconte, ils ont su créer par leur confiance et leur amour, dans un lieu inhospitalier, un "chez soi" tellement intime et accueillant que les bergers dehors ce soir-là ont eu envie de se diriger vers ce foyer, pour s'y réchauffer quelques heures, contempler ce que l'amour et la confiance peuvent créer, quand ils ne sont pas suffisance et repli sur soi.
C'est ce chez soi là que Thay nous invite à découvrir. "Prendre refuge dans son île du soi, dans son île intérieure, est une pratique très importante. Nous avons une chanson au village des Pruniers intitulée 'Retourner dans son île intérieure'. [...] Si nous sentons que nous ne sommes pas rentrés chez nous, que nous cherchons encore notre patrie, ou que nous nous sentons seul, alors cette pratique est pour nous. Cette chanson peut nous aider à nous rappeler cette pratique : prendre refuge dans l'île intérieure. [...]
Il y a quelques jours, Thay pensait au message qu'il souhaitait envoyer à ses ami(e)s et étudiant(e)s pour qu'ils puissent faire comme Jésus ou le Bouddha. Thay a écrit cette calligraphie :
Il n'y a pas de chemin à chercher pour aller vers notre vraie demeure
Notre vraie demeure est le chemin
C'est le message que Thay veut envoyer à tous ses amis et étudiants durant cette saison de Noël. si vous voulez envoyer des voeux à vos ami(e)s et bien-aimé(e)s vous pouvez envoyer ce message. si vous pouvez le pratiquer véritablement, alors votre envoi aura une signification profonde ; mais si vous ne le pratiquez pas, alors ce message n'aura aucune valeur.
Réjouissons-nous de revenir chez soi en cette saison de fêtes. Soyons véritablement dans notre 'chez soi', et devenons ainsi une maison pour nos bien-aimé(e)s et nos ami(e)s.
Avec confiance et amour, Thay "
Chères amies, chers amis, celles et ceux d'entre nous qui pratiquent la retraite d'hiver 'chez soi', celles et ceux qui se retrouvent dans les monastères de nos soeurs et de nos frères, celles et ceux qui pensent 'ne pas arriver à pratiquer', quelle aide Thay nous apporte dans ces temps pas toujours calmes. Quelles paroles de paix.
Bonne continuation à nous tous !
Quand j'inspire je retourne
Dans mon île intérieure
Chez moi
Il y a de très beaux arbres
Dans mon île à moi
Des sources d'eau claire
Des oiseaux tout joyeux
Le soleil et l'air pur
Quand j'expire je suis bien
Oh comme j'aime revenir dans mon île
Noël, Nouvel An et des objets trouvés
Noël, Nouvel An et des objets trouvés
Chers amis,
Nous espérons que vous avez passé un bon Noël. Ici à la Maison de l’Inspir, nous avons eu une belle journée joyeuse et paisible ensemble avec beaucoup d’entre vous le dimanche 23 décembre. A cette occasion, sr Giac Nghiem a donné un très bel enseignement sur l’amour au cours duquel elle a montré beaucoup de similarités entre la vie du Bouddha et la vie de Jésus. Vous le trouverez sur notre chaîne YouTube. Cliquez pour le regarder : ici pour la première partie et ici pour la deuxième partie.
La Maison de l’Inspir sera ouverte pour le réveillon le 31 décembre. Nous serons très heureuses de vous accueillir dès 16h00. N’oubliez pas d’apporter un plat végétalien. Malheureusement ils ne restent plus de places pour dormir.
C’est aussi possible de saisir cette occasion pour célébrer le nouvel an ensemble avec nos frères à Verdelot : cliquez ici pour plus d’information. Savez-vous déjà que chaque dimanche il y a une journée de pleine conscience chez les frères ? Et que pour nos amis-messieurs ainsi que pour les couples et les familles, il est possible d’y faire une petite retraite d’un week-end ou une semaine ?
Ils ont aussi un blog qui contient, entre autre, des témoignages des frères.
Puis, avant la fin de cette année, nous voulons aussi vous demander de nous aider à retrouver les propriétaires d’une paire de lunettes (pour lire ; dans une boite brune avec motif) et d’un smartphone dans un étui blanc, qui sont déjà ici depuis longtemps. Sinon, nous allons les mettre à la disposition d’autres personnes pour les rendre heureuses. (nous les avons déjà gardé bien plus longtemps que les boites, foulards, etc … que nous gardons 1 mois d’habitude)
Nous vous remercions pour votre pratique et pour vos visites qui font vivre notre maison et qui nourrissent notre Communauté de sœurs et d'amis. Si nous n’avons pas l’opportunité de vous voir avant le nouvel an, nous vous souhaitons une bonne année avec beaucoup de joie dans la pratique, de fraternité et que de beaux lotus puissent s’épanouir dans votre vie.
«Où est Thây?» Un message de Noël de la part du Village des Pruniers
23 décembre 2018
Chère communauté bien-aimée,
Notre cher maître est au temple racine de Từ Hiếu depuis maintenant deux mois, avec beaucoup de nos aîné(e)s, y compris sœur Chan Khong, frère Phap An et une équipe d’intendants monastiques. Thây va bien, ses yeux sont toujours aussi brillants et lucides. Même lors des fortes pluies, Thây visite la tombe de son propre maître tous les jours, parfois trois fois par jour. Il sort pour profiter du parc du temple racine, visitant l’étang de la Demi-Lune, suivant tous les sentiers longeant les bambouseraies et le puits où il se lavait les pieds quand il était jeune novice après avoir joué avec les buffles. C’est un plaisir de voir autant de personnes se rendre à Hué près de Thây, pour profiter du temple racine et rendre hommage à nos ancêtres spirituels.
Le retour de Thây à Từ Hiếu a été une cloche de Pleine Conscience rappelant à tous combien il est précieux d’appartenir à une lignée spirituelle aux racines profondes. Si nous avons assisté à une retraite ou à une conférence ou tout simplement lu un des livres de Thây et si nous avons été touché par ses enseignements – nous sommes tous reliés à ce courant ancestral de sagesse et de compassion. Tout au long de sa carrière d’enseignant, Thây a ouvert la porte du Dharma de la connexion à nos ancêtres, comme moyen de pratiquer concrètement les enseignements du Bouddha sur le non-soi permettant de se voir comme une continuation et non comme une entité autonome.

Se connecter à notre véritable demeure
En cette période des fêtes, nous avons la possibilité de rentrer chez nous, de retrouver nos êtres chers et de prendre le temps de revenir à nous-mêmes. Avec notre respiration consciente et nos pas, notre conscience de prendre soin de notre corps physique et de notre relation avec notre communauté de pratique, nous savons que, où que nous soyons, nous pouvons avoir un véritable foyer spirituel.
Comme Thây nous le rappelle souvent, le plus beau cadeau que nous puissions offrir aux autres – et à nous-mêmes – est notre véritable présence. Rentrer chez soi, c’est être présent. Respirer avec l’énergie de la pleine conscience suffit pour s’établir dans le moment présent, là où nous sommes, avec ceux qui sont autour de nous; qu’ils soient joyeux et festifs ou qu’ils soient confrontés à des défis, à la solitude et au chagrin. Avec notre respiration consciente, nous pouvons vraiment être là avec tout ce qui se passe, en nous et en nos proches. Il suffit d’être présent avec compassion, attention et écoute profonde pour faire la différence et apporter un soulagement.
Où est Thây?
En regardant profondément avec les yeux de l’absence de signe, nous pouvons voir que Thây n’est pas seulement au Vietnam. Thây est pleinement présent en nous quand nous prenons un repas avec nos proches, en sachant qu’il s’agit d’un moment précieux. Thây est assis à nos côtés alors que nous respirons de manière détendue et attendons dans notre voiture à un feu rouge. Que nous soyons dans une ville, un village isolé ou sur le terrain d’action pour le climat et la justice sociale, où que notre pratique soit, notre maître est là aussi. En cette période des fêtes, nous avons la possibilité de rentrer chez nous, de retrouver nos êtres chers et de prendre le temps de revenir à nous-mêmes. Avec notre respiration consciente et nos pas, notre conscience de prendre soin de notre corps physique et de notre relation avec notre communauté de pratique, nous savons que, où que nous soyons, nous pouvons avoir un véritable foyer spirituel.
Comme Thây nous le rappelle souvent, le plus beau cadeau que nous puissions offrir aux autres – et à nous-mêmes – est notre véritable présence. Rentrer chez soi, c’est être présent. Respirer avec l’énergie de la pleine conscience suffit pour s’établir dans le moment présent, là où nous sommes, avec ceux qui sont autour de nous; qu’ils soient joyeux et festifs ou qu’ils soient confrontés à des défis, à la solitude et au chagrin. Avec notre respiration consciente, nous pouvons vraiment être là avec tout ce qui se passe, en nous et en nos proches. Il suffit d’être présent avec compassion, attention et écoute profonde pour faire la différence et apporter un soulagement.
Les conseils de Thây sont clairs:
Prendre refuge, c’est tout d’abord se réfugier dans l’île du soi, puis dans l’île de la Sangha. Ces îles sont des communautés de résistance. La «résistance» ne signifie pas s’opposer aux autres. Cela signifie se protéger, rester à l’intérieur de la maison pour se protéger des intempéries. Nous refusons d’être détruits par la pollution, le bruit, le malheur, les propos durs et les comportements négatifs de la société. Si nous ne savons pas comment prendre soin de nous-mêmes, nous pouvons être blessés et être incapables d’aider les autres. Si nous nous joignons à d’autres pour construire une sangha capable de nous nourrir, nous protéger et résister au caractère destructeur de la société, nous pourrons véritablement « rentrer chez nous ». Il y a de nombreuses années, j’ai suggéré aux activistes pacifistes occidentaux de créer des communautés de résistance. Une vraie sangha est toujours thérapeutique. Revenir à notre corps et à notre esprit, c’est déjà revenir à nos racines, à notre véritable foyer, à notre vraie personne. Avec le soutien d’une sangha, nous pouvons le faire.
—Thich Nhat Hanh (“Trouver notre véritable héritage”)
Le pouvoir des communautés
Au niveau international, notre communauté de résistance se renforce et devient un refuge stable pour de nombreuses personnes de tous les horizons. En tant que sangha, nous nous entraînons à avancer un souffle à la fois, un pas à la fois, une personne à la fois, en commençant par nous-mêmes. Avec le soutien du collectif, nous pouvons reconnaître, accepter et transformer tout ce qui se passe à l’intérieur de nous, afin que nous puissions clairement voir ce qu’il faut faire et ne pas faire pour améliorer la situation. Nous avons maintenant plus de 1500 sanghas locales et chaque semaine de nouvelles sanghas se forment dans le monde entier. Nous avons la Sangha Hearth Holder, la Sangha ARISE , le mouvement Wake Up et le réseau des Wake Up Schools qui cultivent la pleine conscience dans l’éducation. Chaque année, des dizaines de jeunes hommes et femmes de différentes nationalités sont ordonnés moines et moniales; notre communauté grandissante touche désormais plus de 100 000 personnes par an dans le monde entier, et se joint à nous pour des retraites, des conférences publiques et des ateliers de pleine conscience. Notre nouveau monastère de la Source Guérissante en dehors de Paris a ouvert ses portes en novembre et offrira un refuge paisible à de nombreux parisiens en cette période de vacances. Cet automne, nos frères et sœurs monastiques du Village des Pruniers se sont réunis pour répéter nos chants en anglais, en français et en espagnol, et le fruit des ces rencontres est le nouveau CD «Chanting as a River». Nous allons «résister» ensemble en tant que famille spirituelle en apportant de la fraîcheur à la pollution, de la sérénité au bruit, de la gentillesse à la dureté et des semences de paix dans les champs de haine.
Votre nouvelle année sera-t-elle nouvelle?
La nouvelle année 2019 est l’occasion de réfléchir aux moyens de résister pour assurer un meilleur chemin pour nous-mêmes, notre communauté et notre planète. Nous devrons faire preuve de courage pour apporter des changements dans notre vie afin de nous assurer que la nouvelle année soit véritablement «nouvelle». Nous pouvons résister en adoptant une résolution claire et compatissante en termes de pratique de la pleine conscience au quotidien, en transformant les énergies d’habitude ou en prenant une nouvelle direction, même de manière modeste.
En octobre, des recherches scientifiques ont appelé à un changement de régime alimentaire, consistant à utiliser des aliments à base de plantes moins gourmands en ressources que les viandes et les produits laitiers. Nous pouvons nous engager à un certain nombre de jours de nourriture à base de plantes par semaine. Nous pouvons trouver des moyens de manger des aliments locaux, de saison et biologiques; et peut-être demander à notre restaurant local de proposer des choix de plats végétaliens ou végétariens. Nous pouvons faire d’autres choix de consommation qui réduisent les dommages causés à notre planète. Par exemple, nous nous engageons à ne plus acheter de vêtements pour l’année à venir en regardant dans notre placard et en nous demandant: avons-nous vraiment besoin d’un autre pull ou d’une paire de chaussures? Dans ce type de résistance, il n’y a pas de société, pas de politicien et pas de politique à opposer ni de rebelle. Tout revient à notre propre choix conscient de changer notre façon de consommer, qu’il s’agisse de nourriture, de carburant, d’énergie ou d’autres produits du monde entier. Nous pouvons faire ces choix dans l’esprit des quatorze entraînements à la pleine conscience, avec compassion et joie, sans juger les autres ni imposer nos vues.
Aperçu collectif
Pour changer la conscience collective, nous pouvons nous réunir, discuter d’actions et échanger des idées dans nos sanghas locales afin de trouver des moyens d’inspirer et de propulser le changement. Comme l’a rappelé une activiste suédoise âgée de 15 ans, Greta Thunberg lors de la récente conférence sur le climat en Pologne, nous ne voulons pas voler l’avenir à nos enfants. Il faut faire des sacrifices, réduire notre confort et changer nos habitudes. En regardant profondément ensemble, nous pouvons continuer notre Maître et trouver des moyens habiles de repousser les frontières de la guérison et de la compassion pour notre planète.
Chère communauté bien-aimée, au moment où nous écrivons ce message, les jours s’allongent à mesure que davantage de lumière éclaire l’hémisphère nord. C’est un grand bonheur de se connaître et un beau chemin pour marcher ensemble. Où que nous soyons en cette période de vacances, nous ne sommes pas seuls. Nous avons un chemin de pratique, nous avons une communauté.
Nous vous souhaitons des fêtes de fin d’année calmes et chaleureuses,
Les frères et soeurs du Village des Pruniers
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