Entendez-vous lâappel de la Terre MĂšre?
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Un appel Ă lâaide dĂ©sespĂ©rĂ© de la Terre MĂšre
Chers Citoyens de la Terre,
En 1970, toute jeune biologiste, jâai eu la chance dâĂȘtre prĂ©sente lors dâ une rĂ©union rĂ©volutionnaire entre le MaĂźtre Zen Thich Nhat Hanh et six Ă©minents scientifiques Ă Menton dans le sud de la France.
Nous nous sommes rencontrĂ©s pour regarder ensemble le problĂšme des dommages faits Ă la Terre par une mauvaise utilisation de la technologie, la pĂ©nĂ©tration dans les chaĂźnes alimentaires de substances toxiques et lâaugmentation de lâexploitation des ressources naturelles. Notre petit groupe de sept scientifiques a ensemble, publiĂ© la dĂ©claration Menton en 1970, qui a ensuite Ă©tĂ© publiĂ© en 1971 dans les journaux « Le Monde » et le « New York Times » et qui a Ă©tĂ© signĂ© par plus de 2000 scientifiques de 25 pays.
CâĂ©tait une des toutes premiĂšres dĂ©clarations internationales faite par des scientifiques Ă©voquant leurs prĂ©occupations au sujet de la destruction de lâenvironnement et de la nĂ©cessitĂ© urgente de protĂ©ger la Terre.
Notre groupe a Ă©galement créé une ONG pionniĂšre, que nous avons appelĂ© « ÄáșĄi Äá»ng Tháșż Gioi » (World of Great Togetherness). Nous avons rencontrĂ© le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies et avons jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans la prĂ©paration du terrain pour la ConfĂ©rence de Stockholm sur lâEnvironnement, la premiĂšre du genre, qui eut lieu un an plus tard en juin 1972. Avant ces entretiens, nous avons tenu une confĂ©rence de la sociĂ©tĂ© civile et publiĂ© une «DĂ©claration indĂ©pendante sur lâenvironnement » pour soutenir les bonnes intentions de lâONU et aider Ă prĂ©venir que les dĂ©clarations ne soient mises au point mort ou mises Ă lâĂ©cart par des gouvernements puissants.
Ce fut Ă la suite de la ConfĂ©rence de Stockholm que lâONU a créé le Programme des Nations Unies pour lâenvironnement et que les gouvernements nationaux ont commencĂ© Ă crĂ©er des ministĂšres de lâenvironnement.
Depuis ce temps, notre enseignant le MaĂźtre Zen Thich Nhat Hanh nâa eu de cesse dâenseigner sur lâimportance de protĂ©ger notre planĂšte Terre et de suivre une «éthique mondiale» pour la sauvegarde de notre planĂšte.
Il a transmis les Cinq Entrainements Ă la Pleine Conscience Ă plus de 100.000 personnes, et plus de 4000 ont reçu les Quatorze Entrainements Ă la Pleine Conscience. Lors de la transmission chaque personne fait le vĆu de contribuer Ă la construction dâune petite communautĂ© bien-aimĂ©e (« sangha ») prĂšs de leur maison, et de vivre dâune maniĂšre compatissante pour protĂ©ger toutes les espĂšces sur la Terre, comme sâils Ă©taient un des mille bras du Bodhisattva Avalokiteshvara.
La question a été posé au Maitre Zen Thich Nhat Hanh sur ce que nous avons le plus besoin pour sauvegarder notre monde :
« Ce dont nous avons le plus besoin » nous a-t-il rĂ©pondu « est dâentendre Ă lâintĂ©rieur de nous les pleurs de la Terre. »
Depuis la ConfĂ©rence de Stockholm de lâONU il y a quarante-quatre ans, lâĂ©tat de la Terre MĂšre continue de se dĂ©grader, et aujourdâhui, elle est dans le besoin dĂ©sespĂ©rĂ© de notre action compatissante et engagĂ©e. Depuis des milliards dâannĂ©es diffĂ©rentes formes de vie ont Ă©voluĂ© ensemble sur terre et se sont nourris les uns des autres dans un Ă©quilibre harmonieux.
Mais maintenant, lâhumanitĂ© est en train de dĂ©truire cet Ă©quilibre, et la Terre MĂšre pleure de douleur. Pouvez-vous entendre que votre mĂšre est en train de mourir?
Notre MĂšre la Terre pleure depuis si longtemps. Elle nâa jamais cessĂ© de nous donner tout ce dont nous avons besoin: nourriture, eau et abri, nous permettant de prospĂ©rer grĂące Ă son abondance, sans jamais rien nous demander en retour. Mais maintenant, elle demande notre appui, notre amour, notre action. Nous avons permis Ă notre aliĂ©nation et Ă lâaviditĂ© de dominer nos vies en exploitant notre MĂšre la Terre Ă son dĂ©triment.
Beaucoup dâentre nous ont oubliĂ© que nous sommes un avec la Terre. La Terre est pas une entitĂ© sĂ©parĂ©e de nous. Nous faisons partie de la Terre, et la Terre fait partie de nous. La Terre est pas une ressource que nous pouvons exploiter comme nous voulons. La Terre est nous; nous sommes intimement connectĂ©s avec la Terre, tout comme nous intersommes avec toutes les autres espĂšces sur terre, aussi. Nos ancĂȘtres spirituels nous ont appris sur la loi de lâinterdĂ©pendance : « Cela est parce que ceci est ». Nous sommes ici parce que la Terre est ici. Toutes les espĂšces sont nos frĂšres et sĆurs; nous sommes tous les enfants de la Terre.
Quand nous voyons notre profonde interconnection avec la Terre et avec toutes les espĂšces, nous pouvons voir ce quâil faut faire et ce quâil faut cesser de faire pour aider la situation. Nous aurons la clartĂ© et la compassion dont nous avons besoin pour aider Ă changer la situation, de sorte que lâavenir puisse ĂȘtre possible pour nous tous.
Oui, les humains et les sociĂ©tĂ©s ont besoin de se dĂ©velopper et de progresser. Mais Ă quel prix? Nous appelons nos dirigeants politiques partout sur la planĂšte, nos fonctionnaires, et en particulier nos chefs dâentreprise de sâarrĂȘter et de regarder profondĂ©ment dans notre comportement. Nos industries et les entreprises sont en train de dĂ©truire le tissu mĂȘme qui rend la vie possible et belle. Entendant les pleurs de la Terre MĂšre nous devons faire des ajustements.
Pouvez-vous entendre les pleurs de la Terre MĂšre:
« Sâil vous plaĂźt rĂ©veillez-vous mes enfants, et regardez ce que vous faites. Vos bombes atomiques ont dĂ©vastĂ© des milliards de vies prĂ©cieuses, mĂȘme les formes de vie les plus fragiles et les micro-organismes, Ă travers de vastes Ă©tendues de dĂ©serts silencieux et dâocĂ©ans ouverts. Vous avez coupĂ© et mis le feu Ă mes forĂȘts, et versĂ© des toxines dans mon atmosphĂšre et mes eaux. Vous avez tranchĂ© mes montagnes et la terre prĂ©cieuse Ă la recherche de combustibles fossiles, dâor et de bauxite.
Vos centrales nuclĂ©aires et usines de produits chimiques et dâacier ont dĂ©versĂ© des dĂ©chets radioactifs dans mes eaux et empoisonnĂ© ma terre. Mon corps puant et tordu de douleur a fait surgir des tempĂȘtes et des tornades, des inondations et des ouragans. Je suis une terre vivante et mes tremblements de terre et les volcans expriment ma force de vie, et ma douleur.
Aujourdâhui, je suffoque dans les eaux profondes au large de la cĂŽte du Viet Nam. Des milliards de poissons, de dauphins, de requins, de crevettes, de crabes et dâ espĂšces exotiques rares venant des profondeurs de lâocĂ©an, ont Ă©tĂ© rejetĂ©s sur le rivage, morts et sans vie, Ă travers 140 miles de cĂŽtes au Vietnam, de Ha Tinh le long de la cĂŽte de Quang Binh, et les cĂŽtes de la province de Thua Thien et Da Nang Quang Nam.
Quels poisons terribles avez-vous versĂ© dans mes eaux? Il y a seulement un grand ocĂ©an et du poison dans un ocĂ©an est un poison dans mon corps tout entier. La mer de Chine du Sud est Ă©galement lâocĂ©an Pacifique, elle est aussi lâocĂ©an Atlantique et lâocĂ©an Indien.
Mes chers enfants, sâil vous plaĂźt Ă©coutez! Ces beaux poissons sont aussi vos frĂšres et sĆurs, ils vous demandent votre aide. Si les espĂšces vivantes dans les ocĂ©ans meurent, combien de temps allez-vous durer? Sâil vous plaĂźt rappelez-vous, mes bien-aimĂ©s, que vous ne pourrez pas prendre de lâacier, de lâor et de la bauxite avec vous lorsque vous mourrez. »
Chacun de nous peut prendre des mesures de façon concrÚte.
Nous pouvons :
1. ReconnaĂźtre que ce que nous choisissons de manger a un impact trĂšs grand sur notre santĂ© personnelle, la rĂ©partition des richesses et des ressources, et lâenvironnement mondial. Nous pouvons essayer dâavoir le plus souvent possible un rĂ©gime vĂ©gĂ©talien, comme cela a Ă©tĂ© recommandĂ© par une Ă©tude rĂ©cente de lâAcadĂ©mie nationale des sciences pour rĂ©duire notre impact sur le changement climatique et de la pollution mondiale, et nourrir non seulement notre santĂ©, mais notre compassion. Nous pouvons nous engager Ă rĂ©duire notre consommation de viande de 50%, ou de ne pas manger de viande et de produits laitiers 15 jours par mois.
2. ReconnaĂźtre que les maux environnementaux sont intrinsĂšquement liĂ©es aux maux humains. Nous devrions regarder profondĂ©ment dans notre mode de vie et apporter des changements pour rĂ©duire notre consommation et simplifier notre notre façon de vivre. La cupiditĂ© est un sous-produit dâune maniĂšre individualiste et matĂ©rialiste de regarder le monde. Elle est devenue endĂ©mique et est une cause majeure des dĂ©sĂ©quilibres sur notre planĂšte. Chacun de nous peut soutenir les efforts visant Ă attĂ©nuer les inĂ©galitĂ©s partout oĂč nous vivons et entre les sociĂ©tĂ©s riches de lâhĂ©misphĂšre Nord et celles du Sud.
3. ReconnaĂźtre quâil existe des sources dâĂ©nergie renouvelables. Nous pouvons encourager les gouvernements Ă trouver des sources dâĂ©nergie durable et de transition loin de combustibles nuclĂ©aires et fossiles. Il est possible de dĂ©velopper la sociĂ©tĂ© et lâindustrie par de nouveaux moyens, et non pas au coĂ»t de la Terre MĂšre et des nombreuses espĂšces sur terre et dans lâocĂ©an, ni au dĂ©triment du bien-ĂȘtre des gĂ©nĂ©rations futures. Les dĂ©chets nuclĂ©aires, que ce soit cachĂ© sous la terre ou visible, sont un cancer toxique pour notre planĂšte. Nous allons payer pour le luxe dâaujourdâhui avec les maladies de demain. Chacun de nous peut faire des efforts pour rĂ©duire notre consommation personnelle dâĂ©nergie, en termes dâĂ©lectricitĂ©, dâeau, de transport, et des produits que nous achetons tous les jours.
4. ReconnaĂźtre que la viande et les industries agricoles sont une cause majeure de dĂ©gradation de lâenvironnement. Nous devons encourager les gouvernements Ă adopter des pratiques de dĂ©veloppement durable pour rĂ©duire les dĂ©chets et la pollution causĂ©e par lâagriculture intensive, la transformation et le transport de la viande et du poisson, et de prendre en compte que la viande et le poisson ne sont pas des sources alimentaires durables pour une population mondiale croissante.
SĆur ChĂąn KhĂŽng (Cao Ngá»c PhÆ°á»Łng)
SĆur AĂźnĂ©e de lâOrdre de lâInter-Etre, au nom des 4.217 monastiques et laĂŻcs membres de lâOrdre
Puissiez-vous tous profiter des belles couleurs du printemps, de la brise parfumĂ©e de lâĂ©tĂ© et du soleil Ă©clatant, de lâor et des feuilles pourpres de lâautomne,de la fraĂźcheur et de la belle lumiĂšre de lâhiver. Puissiez-vous vous souvenir aussi que chaque ĂȘtre avec qui nous partageons cette belle planĂšte est aussi un bijou prĂ©cieux. Puissiez-vous profiter de tout le monde autour de vous et ne pas attendre jusquâĂ ce quâil soit trop tard, jusquâĂ ce que tout ne devienne quâun rĂȘve.
Sr Dao Nghiem enseigne aux enfants
Voici l'enseignement pour les enfants de sr Dao Nghiem cette semaine; avec les arbres.
Svp cliquez ici.
Enseignement Fr Phap Lieu sur les mauvaises habitudes
La semaine passée, notre frÚre phap Lieu a donné un enseignement à la Maison de l'Inspir sur le thÚme de la Pleine Conscience pour transformer nos mauvaises habitudes. Cliquez pour le regarder:
Enseignement de sr Dao Nghiem la premiĂšre semaine de la retraite d'Ete
Au Village des Pruniers la grande Retraite d'Ete a commencé.
Chaque semaine il y a un enseignement en Français et plusieurs enseignements en Anglais.
Cette semaine c'était sr Dao Nghiem qui a donné l'enseignement en Français.
Cliquez ICI pour le regarder.
Les Quarante Principes de lâEnseignement du Village des Pruniers
(du site du village des Pruniers)
Les Quarante Principes ont Ă©tĂ© formulĂ©s et enseignĂ©s par Tháș§y au Village des Pruniers lors de la retraite de printemps et dâautomne 2006, et de la retraite dâhiver 2006-2007. Ils servent de base pour les enseignements et les pratiques du Village des Pruniers et pour nos entrainements Ă la pleine conscience, quâil sâagisse des Cinq Entrainements des laĂŻcs, les Dix des novices, les Quatorze de lâOrdre de lâInter-Etre, des deux cent cinquante des moines ou trois cent quarante huit des nonnes.
Au dĂ©but des annĂ©es 90, Tháș§y a offert de nombreux cours sur lâhistoire de la pensĂ©e bouddhiste dans un certain nombre de retraites dâhiver, y compris « La Tradition Vivante de la Pratique de la MĂ©ditation », « les Soutras de la Transmission du Sud », « Les Soutras de la Transmission du Nord » et en 2005 « La Roue des Commentaires des DiffĂ©rentes Ecoles » qui traite des diffĂ©rents principes dĂ©tenus par plus des vingt premiĂšres Ă©coles bouddhistes diffĂ©rentes. Ces enseignements donnent un aperçu de lâhistoire de la pensĂ©e bouddhiste.
Ces principes reprĂ©sentent la tentative entreprise par Tháș§y pour identifier et dĂ©finir les enseignements que nous maintenons, apprenons et transmettons au Village des Pruniers et pour saisir notre relation avec les diffĂ©rents chemins dans lâhistoire du bouddhisme. Ils sont le rĂ©sultat de lâĂ©tude des enseignements bouddhistes, des mĂ©thodes et de la pratique de Tháș§y et de la communautĂ© du Village des Pruniers, ainsi que du regard profond sur lâĂ©volution des diffĂ©rentes Ă©coles bouddhistes et leurs enseignements.
Tháș§y a partagĂ© plusieurs fois quâen tant que pratiquants bouddhistes, nous devons de temps Ă autre revenir et nous baigner dans les eaux de la source du bouddhisme. Au Village des Pruniers nous avons « un dĂ©sir profond de comprendre le sens originel du Bouddha, lâenseignant qui a commencĂ© cette lignĂ©e, ainsi quâun dĂ©sir dâĂ©tudier et de pratiquer de telle sorte que tout en Ă©tant fidĂšle aux enseignements originaux, nous sommes Ă©galement en mesure de rĂ©pondre aux besoins de la pratique spirituelle et de la transformation de notre temps. Cent quarante ans aprĂšs que le Bouddha entre en nirvana et jusquâau dĂ©but du Mahayana, les diffĂ©rentes Ă©coles du bouddhisme de lâĂ©poque ont agit de la sorte, et bien sĂ»r, notre communautĂ© se doit de faire la mĂȘme chose. »
Tháș§y nous rappelle aussi : « Il est possible que notre façon de voir dâaujourdâhui va changer un jour pour sâadapter Ă une maniĂšre plus profonde et plus pertinente de regarder demain. En Ă©tant fidĂšle Ă la position ouverte et non dogmatique du bouddhisme, le Village des Pruniers tient toujours la porte grande ouverte au changement, donc nâadopte jamais une attitude rigide et dogmatique qui voudrait que seule sa façon de voir les choses est juste. Cette façon de voir est pratiquĂ©e rĂ©guliĂšrement afin dâĂ©liminer lâobstacle de la connaissance ((jñeyÄvaraáča) et de toujours avoir la possibilitĂ© dâaller de lâavant. »
De cette façon, le Bouddhisme change, sâadapte et progresse de la mĂȘme maniĂšre que le fait la science pour servir lâhumanitĂ© toujours plus efficacement. Nous avons trop longtemps Ă©tĂ© influencĂ©s par la maxime: « La rĂ©pĂ©tition plutĂŽt que la crĂ©ativitĂ© ». Cette attitude appartient au croyant religieux pieux plus quâau savant. Nous devrions avoir le courage de revoir ce que nous avons appris Ă la lumiĂšre de notre pratique et de notre rĂ©flexion. »
Les Quarante Principes des Enseignements du Village des Pruniers
1. Lâespace nâest pas un dharma inconditionnĂ©. Lâespace, le temps, la matiĂšre et la conscience se manifestent ensemble.
2. Dans la dimension historique, chaque dharma est un dharma conditionné. Dans la dimension ultime, chaque dharma est un dharma inconditionné.
3. Le nirvÄáča est lâabsence de lâignorance (avidyÄ) et des afflictions (kleĆÄáž„), mais ce nâest pas lâabsence des agrĂ©gats (skandhÄáž„), des sphĂšres des sens ( ÄyatanÄni) et des domaines de lâexistence (dhÄtƫង).
4. Le nirvÄáča est le nirvÄáča. Il nây a pas besoin dây avoir un nirvÄáča avec rĂ©sidus (sopÄdiĆeáčŁa) ou un nirvÄáča sans rĂ©sidu (anupÄdiĆeáčŁa).
5. Il est possible de toucher le nirvÄáča dans le moment prĂ©sent.
6. NirvÄáča nâest pas un phĂ©nomĂšne, mais la vraie nature de tous les phĂ©nomĂšnes.
7. Non nĂ© signifie nirvÄáča et câest lâĂ©veil Ă la vĂ©ritĂ© de la non mort, de la non-venue et du non-dĂ©part, du non le mĂȘme et non diffĂ©rent, du non ĂȘtre et du non non-ĂȘtre.
8. Les concentrations sur la vacuitĂ©, la non-apparence et la non-poursuite nous aident Ă toucher le nirvÄáča et lâinconditionnĂ©.
9. Les trois sceaux du Dharma sont: lâimpermanence, le non-soi et le nirvÄáča. Nous pouvons maintenir quatre sceaux du Dharma ou cinq sceaux du Dharma Ă une condition: quâils comprennent le nirvÄáča.
10. Les concentrations de base (samÄdhi) sont les concentrations sur lâimpermanence, le non-soi et le nirvÄáča.
11. La pleine conscience, la concentration et la vision profonde sont les pratiques essentielles qui donnent lieu à la libération.
12. Les prĂ©ceptes sont la pleine conscience. (ĆÄ«la est smĆti.) Les prĂ©ceptes et les maniĂšres raffinĂ©es sont des expressions concrĂštes de la pleine conscience.
13. La diligence juste est lâentrainement Ă la pleine conscience (moralitĂ©, ĆÄ«la) et donc est Ă©galement la pleine conscience.
14. La pleine conscience, la concentration et la vision profonde se comprennent les unes les autres. Toutes les trois ont la capacitĂ© dâapporter la joie, le bonheur et la libĂ©ration.
15. La prise de conscience de la souffrance nous aide à reconnaßtre les conditions existantes de bonheur et nous aide aussi à prévenir la création de mauvaises actions et la plantation de graines négatives qui apporteront de la souffrance.
16. Les Quatre Nobles Vérités sont toutes conditionnées. Les Quatre Nobles Vérités sont toutes inconditionnées.
17. La troisiĂšme Noble VĂ©ritĂ© peut ĂȘtre appelĂ©e la vĂ©ritĂ© du bonheur.
18. Le libre arbitre est possible grĂące aux trois entrainements.
19. Vous devriez apprendre Ă voir la deuxiĂšme noble vĂ©ritĂ© comme le chemin des huit pratiques erronĂ©es. La cause profonde du mal-ĂȘtre nâest pas seulement le dĂ©sir.
20. Un vrai Arahat est aussi un Bodhisattva et un vrai Bodhisattva est aussi un Arahat.
21. En tant quâ ĂȘtre humain, vous avez la capacitĂ© de devenir un Bouddha. En tant que Bouddha vous continuez Ă ĂȘtre un ĂȘtre humain. VoilĂ pourquoi de nombreux Bouddhas sont possibles.
22. Le Bouddha a de nombreux corps: le corps dâun ĂȘtre vivant, le corps du Dharma, le corps Ă lâextĂ©rieur du corps, le corps de la sangha, le corps de continuation, le corps du royaume du Dharma, et la vraie nature du corps du royaume du Dharma. Puisque les ĂȘtres humains peuvent devenir Bouddha ils ont aussi tous ces corps.
23. Nous pouvons parler dâune personne comme dâun flux des cinq agrĂ©gats, flux continu et en constante Ă©volution. Ce courant circule toujours. Il est en relation avec, reçoit et contribue Ă dâautres courants de phĂ©nomĂšnes. Nous ne pouvons pas parler dâune personne comme dâun soi sĂ©parĂ© immuable et permanent.
24. Nous ne pouvons comprendre le vĂ©ritable enseignement de la renaissance (saáčsÄra) quâĂ la lumiĂšre de lâimpermanence, du non-soi et de lâInter-Etre.
25. Le bonheur et la souffrance inter-sont. Les afflictions et lâillumination sont de nature organique.
26. Le corps de Sangha, le corps de Bouddha et le corps du Dharma inter-sont. Dans une vrai Sangha, vous pouvez trouver le vrai Bouddha et le vrai Dharma.
27. Ătant donnĂ© que les afflictions (kleĆÄáž„) et lâĂ©veil (bodhi) sont de nature organique, la pratique doit ĂȘtre constante pour que la transformation puisse continuer et pour que la rĂ©gression ne puisse avoir lieu. Le SaáčsÄra est une continuation et les choses qui sont belles et saines doivent se poursuivre aussi longtemps que possible, tandis que les choses qui sont malsaines et qui ne sont pas belles ont besoin dâĂȘtre transformĂ©es afin quâelles ne continuent pas. Le compost doit ĂȘtre utilisĂ© pour nourrir les fleurs.
28. La libĂ©ration du saáčsÄra ne signifie pas de mettre fin au soi personnel (pudgala) parce que cette personne nâest pas de toute façon une entitĂ© rĂ©elle ; et cela ne signifie pas non plus de mettre fin au corps des prĂ©ceptes et Ă la vie spirituelle.
29. La naissance et la mort ne sont que la manifestation ou la non-manifestation. Celui qui manifeste et celui qui est manifestĂ© se produisent en mĂȘme temps, la manifestation dâune chose est la non-manifestation de quelque chose dâautre.
30. Un dharma nâest pas une chose, une entitĂ©, mais un processus, un Ă©vĂ©nement et surtout un objet de lâesprit.
31. La rĂ©tribution se compose aussi bien de lâentitĂ© « corps-esprit » et de lâenvironnement ; est Ă la fois individuelle et collective. Cette terre est la terre Saha pour les ĂȘtres vivants mais câest la Terre Pure pour les Bouddhas et les Bodhisattvas.
32. Il nây a pas de soi, mais cela nâenlĂšve rien au fait quâil y a le cycle de la naissance et la mort, quâil y a lâinter-continuation, et la nature de toutes les inter-continuations est lâinter-ĂȘtre.
33. Chaque gĂ©nĂ©ration de pratiquants bouddhistes doit rĂ©sister Ă la tendance humaine et au besoin dâune part de faire du Bouddha une divinitĂ© et dâautre part dâessayer de trouver un principe qui prenne la place dâun soi.
34. La conscience du trĂ©fonds a la capacitĂ© dâapprendre, de stocker, de protĂ©ger, de rĂ©pondre, de nourrir, de guĂ©rir et de continuer. Sa fonction est dâĂ©tablir une base de donnĂ©es et des habitudes inconscientes de rĂ©pondre aux situations, ce qui rend possible pour un ĂȘtre humain dâagir sur «pilotage automatique».
35. Manas a tendance Ă chercher la sĂ©curitĂ© et le plaisir long et durable. Il est ignorant de la loi de la modĂ©ration, du danger de la recherche du plaisir et des bienfaits de la souffrance. Il ne voit pas la nĂ©cessitĂ© de mieux comprendre lâimpermanence, le non-soi, lâinter-ĂȘtre, la compassion et la communication.
36. Avec la pratique de la pleine conscience, la concentration et la vision profonde, la conscience mentale peut apprendre et transmettre ses visions profondes à la conscience du tréfonds et laisser la conscience du tréfonds faire le travail de maturation puis manifester les graines de sagesse qui sont déjà dans la conscience innée du tréfonds.
37. La pratique de base du bouddhisme Source sont les quatre domaines de la pleine conscience qui ont la fonction de reconnaĂźtre et de transformer les Ă©nergies dâhabitude et de rĂ©aliser pleinement les sept facteurs dâĂ©veil et le Noble Sentier Octuple. La pratique de la mĂ©ditation MahÄyÄna y compris le Zen des patriarches a besoin de temps en temps de revenir en arriĂšre pour prendre un bain dans le bouddhisme Source afin de ne pas perdre lâenseignement essentiel du Dharma du Bouddha.
38. La rĂ©alitĂ© de la Terre Pure ou nirvÄáča transcende lâespace et le temps. Il en va exactement de mĂȘme pour la rĂ©alitĂ© de tout le reste.
39. Les conditions, sentiments, skandhas, Äyatanas, dhatus, vijñÄnas, etc ⊠sont diffĂ©rentes façons de prĂ©senter les enseignements. Ces diffĂ©rentes façons de prĂ©senter les enseignements ne sont pas en opposition les unes aux autres.
40. Les enseignements sur lâimpermanence, le non-soi, lâinterdĂ©pendance, la vacuitĂ©, la non-apparence, la non-poursuite, lâattention, la concentration et la vision profonde, etc ⊠constituent le cĆur de la sagesse bouddhiste. Ils peuvent aller de pair avec lâesprit de la science, ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s dans le dialogue avec la science et offrir des suggestions, et ĂȘtre un soutien pour la recherche scientifique. La science moderne devrait essayer de surmonter la tendance Ă la double saisie et les scientifiques doivent se former pour dĂ©velopper leur capacitĂ© dâintuition.