La Source
la Source
Eau vive
au plus profond de moi
dans la grotte du coeur,
dans ce lieu unique encore inexploré.
Elle s'offre en abondance,
elle attend sans attendre
toujours disponible
rayonnante et sereine.
Eau vive ,
celle qui désaltère à jamais
Source de vie et d'amour
dont l'eau guérit toute souffrance,
peurs et attachements.
Celle qui ouvre l'esprit à la vision profonde
et le coeur à la compassion
Eau vive
qui ouvre au Royaume,
à la Terre Pure.
Celle qui réveille notre âme d'enfant
à l'émerveillement, à la créativité,
à la joie , à la tendresse
à la communion avec tout ce qui est.
Eau vive,
eau de métamorphose
qui réunit en nous
ce qui était divisé:
ombres et lumière,
corps, coeur et esprit
le fleuve, la Source et l'Océan.
Eau vive
qui illumine la non naissance , la non mort
et nous ouvre à la non peur.
Celle qui embrasse toute la création
et le cosmos
dans un immense chant d'amour
de lumière et de paix.
Chân Thâm Hanh –Vraie action Profonde
Quelques goutes de Pleine Conscience
Chères Amies, chers Amis,
la période de confinement va encore durer quelques semaines et nous restons disponibles pour vous soutenir dans votre pratique de la pleine conscience à la maison. Nous espérons que vous gardez beaucoup de fraîcheur en vous-mêmes et dans vos familles, et que vous avez aussi bien du succès dans votre vie spirituelle.
Quel est le meilleur moment pour continuer notre pratique de la méditation ?
Avec quelles personnes partager cette pratique de la méditation ?
Quel est la pratique la plus importante à faire ?
Chères Amies, Amis, vous connaissez pour la plupart d’entre vous ces trois questions que vous pouvez retrouver dans le livre « Le Miracle de la Pleine Conscience » où Thầy nous rapporte l’histoire de Tolstoï à propos des trois questions de l’empereur qui demande à ses sujets quelle est la meilleure chose à faire, à quel moment et avec quelles personnes. Nous allons essayer de répondre brièvement à ces trois questions.
Le meilleur moment pour continuer notre pratique de la méditation, c’est maintenant, ici et maintenant. Nous n’avons que l’instant présent qui soit réellement disponible pour que nous puissions être vraiment là pour nous-mêmes et pour les autres. Le passé n’est plus là, et le futur n’est pas encore arrivé ; si nous pensons au passé en nourrissant des regrets ou des remords, par exemple, alors nous ne sommes plus vraiment présents(es), ou au contraire si nous pensons au futur avec inquiétude et souci pour notre santé ou celle de nos proches, nos moyens matériels et financiers, etc… alors nous sommes là aussi partis et absents(es) du moment présent. Nous pouvons dire que nous sommes perdus dans le passé ou dans le futur.
Les personnes les plus importantes pour partager notre pratique sont celles qui sont là avec nous juste au moment où nous voulons pratiquer la pleine conscience. Nul besoin d’aller ailleurs pour chercher quelqu’un d’autre. Donc, actuellement les personnes les plus importantes sont nos proches à la maison, enfants, compagnons et compagnes, grands-parents, etc… Mais que dire alors si ces personnes proches de nous à cet instant ne savent pas ou ne veulent pas pratiquer la méditation ? Alors bien sûr il ne s’agit pas ici de forcer quiconque, et il ne faut pas penser qu’une personne qui ne pratique pas le même chemin spirituel que nous, n’est pas importante pour nous. Au contraire, c’est une chance. Simplement en quelques mots, c’est à nous, par notre manière d’être, joyeux(ses), calmes, heureux(ses), plutôt que par des paroles pour essayer de convaincre, d’apporter à nos familles, à nos proches, de la joie et de la légèreté par exemple, ou du bien-être. Si nous sommes capables de générer le calme, la paix, alors nous serons ce calme et cette paix, et cela se diffusera à toute la maisonnée. De même pour la joie, le bonheur de vivre.
La pratique la plus importante à faire reste la pratique de la pleine conscience quelle que soit notre position et ce que nous faisons. Si pour une raison familiale nous ne pouvons pas faire facilement la méditation assise, parce que cela gêne les autres, alors nous pouvons très bien continuer ainsi : - lorsque je marche du salon à la chambre, ou à la cuisine, je fais un pas et j’inspire, puis un autre pas et j’expire ; lorsque je fais la vaisselle, je prends mon temps et avec précaution je nettoie chaque assiette, chaque verre ; lorsque je repasse du linge c’est pareil, je le fais légèrement et tranquillement, concentré sur mon « travail » et sur mon souffle ; ou encore lorsque j’épluche les légume pour faire la cuisine, je peux voir tout l’univers qui se déroule là sous mes yeux… mais sans aller aussi loin, je peux voir la pluie, le soleil, la terre, le paysan, le vendeur de légumes ; tout cela dans une seule carotte !
Thầy a déjà écrit ceci : « une seule personne qui pratique la pleine conscience dans une maison, et toute la maison sera en paix ». Nous ne devons pas attendre que les autres nous suivent dans notre démarche, mais plutôt qu’ils nous suivent dans notre façon d’être, paisibles, avec joie et patience. Nous pouvons très bien continuer dans ce cas notre pratique sous forme de « non-pratique », ou encore sous la forme de « gouttes de pleine conscience » tout au long de la journée à l’occasion de tout acte de la vie courante.
Transformer les racines de la peur dans notre esprit
Le royaume de l’esprit – reconnaître notre état d’esprit
- J’inspire, je suis conscient de mon esprit
- J’expire, je suis conscient de mon esprit
(l’esprit est comme une rivière dont chaque pensée est une goutte d’eau ; nous sommes assis sur la rive et nous observons l’apparition et la disparition de chacune de nos pensées, sans essayer de les saisir, de les combattre ou de les rejeter)
rendre l’esprit heureux
- J’inspire, je rends mon esprit heureux
- J’expire, je rends mon esprit heureux
(la pratique de l’arrosage sélectif permet de nourrir son esprit. Laisser dormir les graines négatives non manifestées dans la conscience du tréfonds, et lorsqu’une graine négative se manifeste, l’aider à retourner le plus vite possible dans la conscience du tréfonds (alaya)
Aider les formations mentales bénéfiques à se manifester dans la conscience mentale, et essayer de conserver celles-ci le plus longtemps possible dans la conscience mentale)
« Nos vies devraient être organisées pour toucher et arroser le plus souvent possible nos formations mentales bénéfiques plusieurs fois par jour » TNH
amener l’esprit à la concentration
- J’inspire, je concentre mon esprit
- J’expire, je concentre mon esprit
(« la concentration a le pourvoir de consumer les afflictions » ; la concentration sur la peur, la colère, l’illusion, le désespoir, permet de faire disparaître ces formations mentales négatives en laissant la place à la vision profonde. Par exemple, la colère n’a pas d’identité propre, elle n’est faite que d’éléments qui ne sont pas la colère, et de fait la colère n’existe plus en tant que telle. Si nous regardons une table en bois, il y a nombre d’éléments dans cette table qui ne sont pas la table ; c’est la pratique de la vision profonde, la concentration sur la vacuité de la table, ou de la colère. Thầy recommande d’avoir cette concentration le plus possible, ce n’est pas une simple idée ou juste pour une fois, c’est une pratique à laquelle nous nous entraînons)
libérer l’esprit des afflictions et des notions
- J’inspire, je libère mon esprit
- J’expire, je libère mon esprit
(la peur, la colère, la tristesse ou la discrimination, sont des afflictions desquelles nous pouvons être prisonniers. Même si la peur ou la douleur en nous, a été embrassée par la pleine conscience, nous avons besoin de la concentration sur l’impermanence pour voir profondément que ces formations mentales dont nous sommes prisonniers n’ont pas d’identité propre, mais en plus elles ne peuvent pas rester ainsi pour toujours. A chaque instant elles changent. Tout comme nous changeons aussi de même. C’est la vision profonde de l’impermanence)
Chères Amies, chers Amis, ces exercices peuvent paraître difficiles au premier abord, mais en fait ils sont assez simples à mettre en œuvre en prenant des exemples très simples et concrets de la vie courante. Ici nous les présentons brièvement, mais comme un rappel, vous pourrez les retrouver en détail dans le livre « La Peur » qui est un très beau manuel de pratique que Thầy nous a offert. Nous profitons de cette belle retraite dans nos « Sanghas Familiales » pour approfondir un peu notre capacité à nous transformer, et surtout à prendre soin de nos proches et de nous-mêmes.
Partage
Nous sommes revenus en France le 17 mars avec mon épouse après avoir passé deux mois chez notre fille avec nos petits-enfants. Nous sommes confinés depuis dans notre appartement en ville par la force des choses. Nous avons lâché prise de tous nos projets pour le printemps, sans trop de regrets, conscients de la gravité de la situation et de chance que nous avons déjà (logés ; chauffés ; nourris ; en sécurité ; reliés par vidéo à notre famille, à nos amis, à notre communauté et… aux média !) . L’atmosphère en ville est étrange. Le silence règne, pesant. Mais on entend gazouiller les oiseaux au lever du soleil, c’est merveilleux. Et puis le soir à 20 h, quand on applaudit fenêtres ouvertes pour manifester notre gratitude et notre soutien aux soignants, on s’entend et on se voit avec les voisins ; c’est exceptionnel, c’est chaleureux. Il y même eu des soirs ou la planète Venus est danser avec la lune dans le ciel à ce moment-là.
Etant matinal, j’ai le bonheur de commencer la journée par une méditation assise avec la sangha : merci d’être là mes sœurs, mes frères, mes amis, pour que ces 24 heures toutes nouvelles qui me sont offertes, je puisse du mieux possible les vivre en pleine conscience et avec compréhension et amour pour ceux avec qui je suis et serais en relation. 24 heures où je reste confiné avec mon épouse, depuis 24 jours, ne sortant qu’une fois chacun par semaine pour les courses et ça va durer encore un moment. J’expérimente, nous expérimentons, que les tensions, les quiproquos, les chamailleries se font plus rares. Nous sommes mieux connectés, nous sommes plus attentifs l’un à l’autre et il y a davantage de prévenance.
J’ai envie de parler de consommation des quatre nourritures, mais je le ferai peut-être une autre fois car je ne veux pas être trop long. Je me limiterai donc au thème de la présence. Notre inquiétude pour le futur, légitime, peut nous dévorer et faire souffrir les autres, si nous ne parvenons pas à stabiliser notre esprit dans le présent, dans notre corps, dans notre respiration, à tout moment de la journée, en dehors du coussin…
Quel bonheur partagé que de faire un travail méditatif inhabituel (faire la poussière par exemple, mais aussi de la cuisine avec amour, ingrédient essentiel), ou d’apprendre à jouer d’un instrument de musique sans ambitions. Je m’entraine aussi à ressentir mon impulsion à porter ma main au visage, à observer ce qui la provoque (une démangeaison), à ne pas faire le geste et à voir ce qui se passe, afin de ne pas favoriser l’accès du Corona Vénus (c’est ainsi que l’appelle mon petit-fils) à mes voies respiratoires. Les résultats sont mitigés pour l’instant, mais sont encourageants, tout comme pour les cours de guitare que je prends maintenant via internet !
Je vous espère en bonne santé et vous dit à bientôt.
Programme
Programme
Chers amis,
Demain il y aura une session de questions-réponses avec sr Giac Nghiem et deux frères du Village des Pruniers à 15h30 . Vous pouvez vous connecter en cliquant ici.
Les méditations continueront et ci-dessous vous trouverez le programme exact.
Les sœurs se sont réunies pour parler sur la réouverture de la Maison. Même si le confinement est allégé, nous avons décidé d’attendre encore pour la réouverture. Nous vivons très près les unes des autres dans notre maison ; c’est difficile de s’isoler si nécessaire et nous avons des sœurs âgées parmi nous. Donc, pour protéger votre santé ainsi que celle des sœurs, notre maison restera fermée jusqu’à fin juin minimum.
Dans la semaine qui vient, nous allons regarder comment vous proposer plus d’activités on-line ; comme des enseignements, ateliers, partages. Les retraites et ateliers qui étaient déjà programmés, seront annulés pour le moment. Par contre, la retraite avec sr Giac Nghiem du 4 au 7 juin aura lieu et sera ‘online’ ; plus d’informations suivront.
Vendredi 17 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Vietnamien
Samedi 18 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
15h30 Questions-Réponses avec sœur Giac Nghiem et des frères du Village des Pruniers
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Français
Dimanche 19 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min.
Mardi 21 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 45 min
20h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
Mercredi 22 avril
6h00 Récitation des 14 Entrainements en Vietnamien
20h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par invocations des noms des bodhisattvas pour envoyer de l'énergie à tous ceux qui soufrent
Jeudi 23 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
Vendredi 24 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Vietnamien
La pleine conscience est la source du bonheur
Chère Communauté,
nous espérons que vous vous portez toujours bien et que vous pouvez prendre soin de vous et de vos proches. Puissiez-vous vous sentir heureux malgré le confinement et profiter de votre maison sereinement.
Nous le savons, de nombreuses personnes travaillent à notre bien-être et à notre santé, aussi faut-il voir cette période comme un temps de retraite que nous essayons de mettre à profit pour nous retrouver en nous-mêmes, et nous enrichir de silences, de méditations, de détente, afin d’aider au mieux les personnes qui sont là pour nous, en ne prenant pas le risque d’être nous aussi confrontés(es) à la maladie.
Lorsque nous parlons de pleine conscience, nous parlons toujours de la pleine conscience de quelque chose. Si nous prenons, par exemple, la posture assise sur un coussin, assis paisiblement, nous sommes pleinement conscients(es) de notre posture, et nous savons si notre dos est bien détendu et libre, si nos jambes sont croisées avec aisance, les genoux reposant au sol. Nous essayons d’être vraiment présents(es) à notre corps. Puis le souffle s’établit calmement et nous pouvons noter son rythme, lent et profond, ou alors plus court et rapide. Nous sommes alors en mesure de savoir tout ce qui se passe dans notre corps à cet instant. Notre attention se porte sur tout notre corps et au souffle en même temps. Le corps et le souffle ne font plus qu’un.
Puis tout à coup, voilà que quelques pensées viennent nous distraire en nous emmenant en voyage dans un monde de rêveries, peut-être parce que nous nous sentons trop bien dans cette position assise… c’est alors que le corps commence à se courber légèrement et la tête à s’incliner dans une position de somnolence. Nous avons tous, toutes, déjà eu cela n’est-ce pas ?
En plus du corps et du souffle, « les inséparables », la pleine conscience s’applique aussi aux pensées, qu’elles soient agréables ou désagréables. Lorsqu’une pensée arrive nous avons simplement besoin d’être là vigilants(es) pour l’accueillir et lui dire mentalement « je sais que tu es là, je te vois », puis nous la laissons repartir librement sans la suivre. Cela peut être une pensée agréable du genre « ce soir je vais revoir un ami ou une amie très chère » ou moins agréable « j’ai du souci pour ma santé ». Ce genre de pensée peut arriver très facilement et nous emmener très loin hors de notre corps et notre souffle. Nous ne sommes plus vraiment là, et il est possible que la méditation commence à nous apporter de l’ennui, de la lassitude, voire de la souffrance. Du moins c’est ce que nous croyons parce que nous ne savons pas encore générer suffisamment d’énergie de pleine conscience ou de présence.
La pleine conscience peut nous apporter de la joie et du bonheur dans notre vie, par le seul fait de s’assoir ou de marcher en étant vraiment présents(es) à notre corps et notre souffle dans l’acte de s’assoir ou de marcher. S’assoir juste pour s’assoir, marcher juste pour marcher. C’est aussi simple que cela. Si nous avons eu une grande souffrance par le passé, nous avons peut-être expérimenté la marche lente dans un lieu agréable, dans la nature, et au début nous avons marché dans notre souffrance, c’est sûr, mais peu à peu au fil des pas, quelque chose de plus calme s’est installé en nous avec notre façon de marcher plus lente, plus légère, le souffle accompagnant chacun de nos pas, et très naturellement nous avons porté notre attention à ce qui se passe dans l’instant présent : - nos pas et notre souffle. Certes notre souffrance est encore là à nous tirailler, mais nous pouvons déjà noter le changement que cette manière de marcher nous a apporté, nous sommes moins emportés par cette douleur, nous sommes plus paisibles et retrouvons doucement le lien avec la vie. Puis nous aurons à nouveau envie de marcher ainsi, surtout si nous vivons dans un milieu très urbanisé, nous aurons envie de reprendre contact avec cette paix et ce calme de la marche lente, dans un parc, près d’une rivière, au milieu des bois ou des champs.
Le Bouddha nous a enseigné que nous ne devons pas faire de choses trop difficiles, au-delà de nos limites. Donc si marcher est une pratique simple pour nous, faisons-la, ou si nous préférons nous assoir près de nos plantes d’intérieur, alors asseyons-nous… « nos plantes d’intérieur » pouvant être aussi nos enfants, nos bien-aimés(es), nos amis(es), nos frères et sœurs dans la pratique.
« La méditation ce n’est pas difficile, respirer c’est naturel ! » TNH
La méditation n’est pas un art martial, un exercice physique très dur ou encore une technique militaire ! C’est plutôt prendre la vie telle qu’elle est, sans rien rejeter de nous-mêmes, car c’est notre terreau pour faire germer de nouvelles graines qui apportent de la transformation. Ce n’est pas fait non plus pour nourrir notre douleur ou notre souffrance.
Peut-être souffrions-nous beaucoup lorsque nous sommes arrivés au centre de pratique pour la première fois, et avions-nous cette énergie d’habitude de « tourner en rond » dans notre souffrance, alimentant sans cesse celle-ci. Mais nous avons appris comment nous assoir, marcher, nous relaxer, ou encore jouer ensembles, générant une vie plus saine, exempte du désir, de l’avidité ou autres besoins de consommations toxiques. Nous avons appris à être détendus, joyeux, et à savoir ressentir le bonheur de vivre en mangeant simplement, en étant présents(es) les uns/les unes pour les autres, en ouvrant nos cœurs à la beauté qui nous entoure, en l’ouvrant aux expériences des autres, en reconnaissant qu’il y a des conditions de joie et de bonheur dans notre vie, même si nous avons encore de la tristesse ou du désespoir, de la colère ou de la haine. Même si la peur est présente en nous, la peur de mourir ou la peur de vivre…
Thầy nous avait déjà demandé de noter toutes les conditions de bonheur présentes en nous et dans notre vie. Et sans doute avions-nous pensé que nous n’en avions pas assez pour remplir une feuille. En réalité, si nous prenons le temps, et actuellement nous en avons, nous pourrions faire ce petit exercice et regarder profondément en nous pour voir toutes ces conditions de bonheur qui sont les nôtres, et les écrire sur une feuille. Certainement, comme Thầy nous l’avait dit, une feuille ne suffirait pas pour cela !
Même dans de grands moments difficiles, nous pouvons sûrement trouver au moins de petits instants joyeux ou heureux, des « ilots de lumière », des personnes qui se sont manifestées pour nous consoler, ou peut-être un animal qui était là près de nous, ou un arbre…
Et bien sûr nous ne parlons pas des conditions matérielles d’aujourd’hui !
Il y a cinquante ou soixante ans seulement, bien des foyers n’avaient pas encore l’eau courante et les toilettes à l’intérieur, ni de douche, ni de baignoire. Il n’y avait pas non plus de chauffage ou d’électricité. Que dire alors de la télévision et du téléphone, de la voiture ? Et beaucoup de gens devaient travailler très dur pour avoir assez à manger.
Pour sourire, au Village des Pruniers lui-même, le Village des premières années, nous n’avions qu’un équipement très rudimentaire, composé des anciennes bâtisses, sans cuisine, sans cuisinier ni cuisinière, chacun devant préparer sa nourriture avec les moyens du bord ou collectivement, et nos lits dans l’ancien séchoir à tabac, actuel bâtiment des Sœurs au Hameau du Bas, n’étaient faits que de planches posées sur des briques avec un petit matelas. Nous étions alors très heureux !
Le royaume des émotions :
- reconnaître la joie
- j’inspire, je ressens de la joie
- j’expire, je sais que la joie est là
reconnaître le bonheur
- j’inspire, je me sens heureux
- j’expire, je sais que le bonheur est là
reconnaître et embrasser la douleur ou toute sensation désagréable
- j’inspire, je sais qu’une sensation douloureuse est là
- j’expire, je calme cette sensation douloureuse
soulager la peur – calmer et relâcher la tension dans les sensations douloureuses
- j’inspire, je calme mes formations mentales
- j’expire, je calme mes formations mentales
(sous forme de méditation guidée, enregistrée ou lue par une autre personne – prendre le temps nécessaire entre chaque exercice, au moins dix respirations)
« Nous avons besoin de joie et de bonheur pour nous donner la force de transformer la souffrance » TNH
Partage :
« Méditation matinale « confinée » - ce dimanche matin je me suis assis face à la baie vitrée du balcon face au jardin de ma résidence ; tout était très silencieux et l’aube naissante annonçait un ciel bleu en devenir pour toute la journée. Et bien que le ciel fût encore blafard et un peu jaunâtre de pollution, je me sentais bien et paisible. Il était tôt et c’est vrai que j’aurais pu suivre une méditation en ligne sur l’ordinateur. Mais je ne préfère plus allumer d’ordinateur aussi tôt le matin, car mon travail dans l’informatique m’avait demandé de faire cela pendant plus de trente et une années, où nous devions nous assoir devant de multiples écrans et au milieu de dizaines de machines électroniques, dans un air parfois glacial car climatisé, dès six heures du matin, ou parfois toute la nuit. Aujourd’hui j’aime à m’assoir face à la fenêtre, ou face à l’autel du Bouddha et des Ancêtres, avec les orchidées en fleurs, les ficus, le cactus, ou encore à l’extérieur sur le balcon, avec le camélia, les bambous… Je ne me sentais pas seul, bien au contraire, je pouvais ressentir la présence de toutes ces plantes à l’intérieur, mais aussi des bouleaux et du grand sapin dans le jardin. Je pouvais ressentir la présence des amis et amies de pratique, ou la présence des Frères et des Sœurs, celle de mes parents et des Ancêtres ; je pouvais ressentir la présence de Thầy.
A un moment donné, j’ai vu qu’un jour prochain ou plus tard dans quelques années, je serai appelé à jouer à « cache-cache » avec les nuages, et je me suis dit : - pourquoi ne pas admirer ce ciel qui sera bleu dans quelques instants, ne pas profiter de ces fleurs éclatantes tout de suite, de ces arbres printaniers, alors que je suis là assis, les jambes croisées, le corps détendu, le souffle léger ? Qu’ai-je à faire d’autre de si urgent, sinon risquer de me détourner d’une telle beauté ?
C’est alors qu’un petit groupe d’oiseaux vola au loin au-dessus des immeubles… tout est là. »
Programme
Chers amis,
Encore merci de vous joindre à nous pour les méditations. Ainsi que pour vos donations, qui nous permettent de continuer la Maison de l’Inspir.
Nous ne sommes pas encore des professionnels de l’informatique, c’est pourquoi parfois l’enregistrement ne marche pas bien. Donc, s’il n’y a pas de méditation online, le problème ne vient probablement pas de votre ordinateur, mais plutôt de notre habilité technique limitée. Merci pour votre compassion et votre patience et dans ce cas, vous pouvez nous rejoindre soit avec un enregistrement antérieur soit sur facebook (‘hoi tho nhe’). Nous faisons de notre mieux pour améliorer !
Ce week-end, il y aura de nouveau une session de questions-réponses avec les frères et sœurs du Village des Pruniers samedi à 15h30, ainsi qu’un enseignement de sœur Dao Nghiem dimanche à 9h30. Cliquez ici pour plus d’infos.
Demain, il y aura un nouveau message de pratique sur le blog.
Il y a des amis qui nous témoignent de leur pratique pendant cette période particulière et cela est inspirant d’entendre les petits ou grands succès des autres. Si vous aussi avez un témoignage que vous aimeriez partager, n’hésitez pas à nous l’envoyer, pour que nous puissions le publier sur le blog (sans ou avec votre nom)
Voici le programme pour les méditations de cette semaine (à suivre sur notre chaine Youtube)
Vendredi 11 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Vietnamien
Samedi 12 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Français
Dimanche 13 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min.
Mardi 15 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 45 min
20h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
Mercredi 16 avril
20h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par invocations des noms des bodhisattvas pour envoyer de l'énergie à tous ceux qui soufrent
Jeudi 17 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
Vendredi 18 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Vietnamien
Chers amis,
Encore merci de vous joindre à nous pour les méditations. Ainsi que pour vos donations, qui nous permettent de continuer la Maison de l’Inspir.
Nous ne sommes pas encore des professionnels de l’informatique, c’est pourquoi parfois l’enregistrement ne marche pas bien. Donc, s’il n’y a pas de méditation online, le problème ne vient probablement pas de votre ordinateur, mais plutôt de notre habilité technique limitée. Merci pour votre compassion et votre patience et dans ce cas, vous pouvez nous rejoindre soit avec un enregistrement antérieur soit sur facebook (‘hoi tho nhe’). Nous faisons de notre mieux pour améliorer !
Ce week-end, il y aura de nouveau une session de questions-réponses avec les frères et sœurs du Village des Pruniers samedi à 15h30, ainsi qu’un enseignement de sœur Dao Nghiem dimanche à 9h30. Cliquez ici pour plus d’infos.
Demain, il y aura un nouveau message de pratique sur le blog.
Il y a des amis qui nous témoignent de leur pratique pendant cette période particulière et cela est inspirant d’entendre les petits ou grands succès des autres. Si vous aussi avez un témoignage que vous aimeriez partager, n’hésitez pas à nous l’envoyer, pour que nous puissions le publier sur le blog (sans ou avec votre nom)
Voici le programme pour les méditations de cette semaine (à suivre sur notre chaine Youtube)
Vendredi 11 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Vietnamien
Samedi 12 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Français
Dimanche 13 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min.
Mardi 15 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 45 min
20h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
Mercredi 16 avril
20h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par invocations des noms des bodhisattvas pour envoyer de l'énergie à tous ceux qui soufrent
Jeudi 17 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
Vendredi 18 avril
6h00 Méditation Assise silencieuse, de 30 min, suivi par des Touchers de la Terre
20h00 Méditation Assise silencieuse de 30 min, suivi par récitation des soutras en Vietnamien