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Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

3 Mai 2020

Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

Chère Communauté, d’ici à quelques jours, la plupart d’entre vous pourraient reprendre le chemin du travail et de la vie professionnelle. Cette période de reprise de l’activité, nous le savons, risque d’être bien plus longue et peut-être plus contraignante aussi, nous obligeant à nous protéger et surtout à protéger les autres de l’expansion de l’épidémie.

 

Alors même si nous avons de l’inquiétude pour notre santé, la crainte pour notre vie économique pourrait être bien plus grande encore, nous amenant peu à peu à une situation d’angoisse et d’impatience vis-à-vis de cette situation particulière en nous demandant à quand cela prendra fin, et en nourrissant un espoir envahissant quant à une solution médicamenteuse. Cet espoir, cette impatience, seraient sans doute nos « ennemis » immédiats, mais quoiqu’il arrive, prenons le temps de déguster au mieux chacune de nos journées sans trop se soucier du futur et de quoi il sera fait, et sans trop se projeter dans ce futur au-delà de l’épidémie où nous aimerions arriver au plus vite.

 

En tant que pratiquants(es) nous savons générer de la pleine conscience, de la patience, de la fraîcheur… alors, s’il vous plaît, continuons à faire cela pour l’offrir à nous-mêmes et aussi à notre entourage, à nos proches, à nos collègues de travail. Ne nourrissons pas les discussions et les situations anxiogènes et essayons de vivre chaque jour comme si nous mangions un quartier de mandarine bien sucrée. Prenons le temps de mâcher ce quartier de mandarine du début jusqu’à sa fin, tout comme nous essaierons de vivre chaque jour du lever jusqu’au coucher. Au réveil, nous avons aussi le temps de réciter ce gatha, assis(es) au bord du lit ou allongés(es), avant de commencer notre journée, la plupart d’entre vous l’avez déjà appris :

 

« Ce matin en me réveillant, je souris,

J’ai vingt-quatre heures toutes nouvelles devant moi

Je fais le vœu de les vivre pleinement

En portant un regard compatissant sur le monde

Sur tous les êtres et sur moi-même »

Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

 

 

Chers Amis, Amies, nous allons aborder les deux autres mantras que Thầy nous a offerts pour transformer la peur, mettre fin au doute et à l’isolement. Il y a en nous et autour de nous de la beauté, de la guérison, et ceci peut être touché et nourri par l’énergie de la pleine conscience. Lorsque nous avons suffisamment de pleine conscience, nous pouvons alors offrir une vraie présence à nos parents, nos enfants, nos bien-aimés(es). Et très naturellement, sans avoir à faire d’efforts particuliers, toute la famille se sentira mieux, les relations seront plus calmes et détendues. Mais de temps en temps nous souffrons bien sûr, et si dans notre foyer, notre bien-aimé(e) nous ignore ou ne se rend pas compte de notre douleur, alors celle-ci sera encore plus grande. C’est pourquoi il est assez important d’être vraiment là et savoir reconnaître le moment où apparaît un état douloureux à la maison.

 

Soulager la souffrance

 

« Chéri(e), je sais que tu souffres, c’est pour cela que je suis là pour toi »

 

Avec ce mantra, non seulement nous offrons notre véritable présence, mais en plus nous reconnaissons la souffrance de la personne qui vit près de nous, ce qui peut apporter tout de suite un grand soulagement. Cela implique donc que nous soyons disponibles pour nous-mêmes afin d’accueillir et de comprendre cette souffrance.

Quand nous sentons que nous sommes prêts(es), nous pouvons prononcer ce mantra, mais si cela paraît trop difficile pour notre proche ou pour nous, tant la situation présente ne laisse pas d’espace pour cela, nous pouvons alors garder le silence tout en étant à l’écoute de l’autre personne. Il est aussi possible de préparer une boisson chaude, un thé ou un café, ou un jus de fruit, que nous boirons ensembles, puis tout doucement nous dirons « Chéri(e), je vois bien que tu souffres, c’est pourquoi je suis disponible pour toi ». Nous ne devons pas vouloir à tout prix faire parler ou raconter quoi que ce soit, car il se peut aussi que cette souffrance ait pu être causée par notre propre comportement… Juste nous avons besoin d’un peu de temps et d’espace pour rétablir la communication.

 

Demander de l’aide

 

Lorsque nous souffrons, nous pouvons être amenés à demander de l’aide à notre bien-aimé(e) ou à nos enfants par exemple. Et cela sera peut-être un peu difficile à faire, surtout si nous pensons que c’est justement la personne que nous aimons le plus qui a causé notre douleur, à tort ou à raison. Notre fierté, notre orgueil, pourraient être touchés et pour rien au monde nous ne voudrions céder et appeler au secours… Cependant, nous savons que dans l’amour véritable il n’y a pas de place pour l’orgueil, mais seulement pour la bienveillance, la compréhension compatissante, la joie, le lâcher-prise ou la liberté.

 

« Chéri, chérie, je souffre ; s’il te plaît aide-moi »

 

Ce mantra est très simple à dire, tout comme les autres précédents, mais il demande beaucoup d’engagement vis-à-vis de nous-mêmes, de sincérité, d’humilité. Il est possible que nous devions regarder profondément dans notre cœur d’abord et voir si nous sommes capables de nous remettre en cause, de raboter un peu cet orgueil, cette fierté. Ce n’est pas aussi aisé que cela. Au contraire, prononcer ce mantra trop facilement n’aurait pas une grande portée spirituelle et de réconciliation, et certainement notre bien-aimé(e) ne nous prendrait pas au sérieux. Au moment où la souffrance est présente, demander de l’aide à la personne que nous chérissons, représente un acte d’amour véritable.

 

 

« Etre présent à ce qui est beau et guérissant en nous et autour de nous est une pratique que nous devons faire chaque jour et qui peut s’appliquer à toutes nos activités quotidiennes » (TNH – La Peur)

 

L’énergie de la pleine conscience ne se trouve pas seulement dans une salle de méditation en dehors de la vie quotidienne, mais aussi à la cuisine, au jardin, au téléphone, au volant de la voiture, en marchant pour aller au travail… et les personnes les plus à même de nous aider à cultiver notre énergie de pleine conscience, sont nos proches à la maison, en famille.

 

 

Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

Méditation de l’amour bienveillant

(metta – méditation adaptée du Visuddhimagga – Le Chemin de la Purification)

(extrait du livre « La Peur » - Thích Nhất Hạnh)

 

Offrir l’aspiration de l’amour bienveillant : pensons d’abord à une personne que nous apprécions, puis ensuite envers une personne neutre, et après nous envoyons notre aspiration à l’intention d’une personne aimée ; enfin diriger notre pensée envers une personne dont le simple souvenir nous fait souffrir.

 

Réciter lentement cette aspiration pour soi-même, assis calmement, le corps détendu et l’attention portée sur la respiration :

 

Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

Puissé-je être en sécurité, libre de toute blessure

Puissé-je être libre de la peur, de l’anxiété, de la colère et des afflictions

 

Ensuite, offrir cette aspiration aux autres :

 

Puisse-t-elle être paisible, heureuse et légère de corps et d’esprit

Puisse-t-il être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

Puissent-elles être paisibles, heureuses et légères de corps et d’esprit

Puissent-ils être paisibles, heureux et légers de corps et d’esprit

 

Puisse-t-elle être en sécurité, libre de toute blessure

Puisse-t-il être en sécurité, libre de toute blessure

Puissent-elles être en sécurité, libres de toute blessure

Puissent-ils être en sécurité, libres de toute blessure

 

Puisse-t-elle être libre de la peur, de l’anxiété, de la colère et des afflictions

Puisse-t-il être libre de la peur, de l’anxiété, de la colère et des afflictions

Puissent-elles être libres de la peur, de l’anxiété, de la colère et des afflictions

Puissent-ils être libres de la peur, de l’anxiété, de la colère et des afflictions

 

Cette aspiration nous amène à contempler les Cinq Skandhas, c’est-à-dire tout ce qui compose notre être, à savoir la forme, les sensations, les perceptions, les formations mentales et la conscience.

 

Notre prochain article abordera ce sujet plus en profondeur, notamment sur comment entrer en contact avec nous-mêmes et les autres au moyen de cette méditation et à travers les Cinq Skandhas.

En attendant, essayons de nous arrêter un moment pour lire ces aspirations en laissant diffuser en nous ces mots et ces phrases toutes simples, et voir ce qui va émerger en sensations, en perceptions, en formations mentales, dans notre conscience et notre corps.

 

Bonne pratique !

Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

Cher Thay, Chère Sangha, cher(e)s ami(e)s,

 Quelle joie et quel honneur de vous écrire pour vous partager le bonheur de ma Pratique,

grâce à ce temps de confinement.

   En effet, je perçois cet « espace » de notre dimension historique comme une fenêtre ouverte pour plonger encore plus profondément dans la dimension du cœur, celle qui n’a pas de temps préconçu…

   La technologie nous apporte de l’angoisse mais aussi du réconfort, à nous de l’utiliser en pleine conscience.

  Le matin, je me lève tôt pour méditer en ligne avec la Sangha francophone en me connectant à Zoom par internet , ou avec les Frères au Village ou les Sœurs à la Maison de l’Inspir… Chaque matin, cela me ramène au Miracle de la Vie, au soutien de la Sangha, à la force de Vie de nos ancêtres,  à la Terre-Mère, et cela me remplit de confiance…

«  Le corps du Dharma rayonne la lumière du matin.
Dans la concentration, notre cœur est en paix.
Un demi-sourire naît sur nos lèvres.
Une nouvelle journée commence.
Nous la vivrons de manière éveillée.
Le soleil de la sagesse vient de se lever,

Illuminant toutes les directions.
Noble Sangha, unifions tout notre être

Dans la méditation.
Namo Sakyamunaye Buddhaya

Namo Sakyamunaye Buddhaya

Namo Sakyamunaye Buddhaya »

 

 

Voilà tout est dit, tout est Un, tout est Amour,

Tout est en harmonie…

Je me baigne alors dans le bain de Vie éternelle, et j’en suis pleinement heureux…

 

Dans la journée , je vaque à mes occupations en télétravail ( cours en ligne , réunions) , je prends du temps en famille, range et m’occupe des plantes de la maison, je m’émerveille des fleurs qui s’ouvrent , je reçois ce temps comme un cadeau… c’est l’occasion de pratiquer…les calligraphies du Village, un petit bouddha, une photo de Thay, des amis  autour de moi, offrir un appel téléphonique à une personne , lui dire qu’elle a de l’importance dans ma vie, que je l’aime…brûler de l’encens …des petits signes , des petites actions, de petits gestes … et lorsque je commence à me perdre, je me reprends , je  m’établis dans ce lieu où

   «  je suis chez moi,

       Je suis arrivé… » 

Et surtout si le doute et la peur peuvent survenir,

     je « lâche prise »

« J’inspire, lâcher prise

   J’expire , libre « 

 

 

Je joins les mains, je m’incline en vous remerciant

Un lotus de paix et de protection à vous tous

 

Gil Tam Nhat Hoa :-)

Puissé-je être paisible, heureux et léger de corps et d’esprit

Poème

28 Avril 2020

Poème

Les rideaux grands ouverts, la lumière inonde le salon.

Peu à peu, sorties de leur assoupissement

Les orchidées s’habillent de rose et de blanc,

Tandis que l’amaryllis décroît lentement.

 

La petite flamme du matin

Est partie jouer à cache-cache,

Et là, sur le balcon, dans un recoin,

De tous ses bourgeons, de tout son panache,

Le camélia se baigne dans le soleil azuré,

Me sourit et me montre tous ses traits.

 

Sa belle fleur rouge, tout en haut,

M’appelle : « cueille-moi ! cueille-moi ! »

La porte du balcon s’entrouvre légèrement

Puis, s’écoule alors dans un frémissement

L’invocation du Grand Compatissant :

« Namo Valokiteshvara », « Namo Valokiteshvara »…

 

La main hésite, se retient… que c’est beau !

La petite flamme est revenue,

Je ne te cueille point !

 

Trois arbres, au fond du jardin,

Sombres et dénudés, encore ce matin,

De chatons verts, timides, se sont parés ;

Reflets de printemps, reflets d’éternité.

La petite cloche chante doucement, sourit,

Et, en un instant, à l’ombre de l’infini,

Touche le cœur des êtres vivants,

Végétaux et minéraux.

 

Les rideaux grands ouverts, la lune inonde le salon,

« Namo Valokiteshvaraya », « Namo Valokiteshvaraya »

 

Chân Linh Từ, JP.R

Offrir notre présence

26 Avril 2020

Offrir notre présence

OFFRIR NOTRE PRESENCE

chère Sangha, dans nos vies parfois bien trop remplies, nous oublions souvent de nourrir nos liens familiaux, avec nos enfants, nos grands-parents, nos bien-aimés(es). La vie professionnelle prend une grande partie de notre vie, nous faisant partir tôt le matin et rentrer tard le soir. Puis une fois arrivés(es) à la maison, de multiples occasions se présentent, ou sont déjà là, pour nous distraire de la vie de famille, sans compter sur le travail professionnel à faire à la maison qui est parfois apporté !

 

Il est alors très facile de ne plus vraiment voir l’autre personne qui vit à notre côté car il ou elle se trouve probablement dans la même situation. Nous sommes absorbés par toutes sortes d’activités concernant notre travail, notre vie courante matérielle, par les soucis avec nos enfants ou même nos grands-parents… Tous les jours les gestes quotidiens se répètent inlassablement, et au fil du temps, des années, une certaine indifférence risque de s’installer entre nous, un certain ennui se fait jour dans notre vie. Nous appelons cela la routine de la vie.

 

Comment prendre soin de nos proches, nos conjoints(es), nos enfants, nos grands-parents ?

 

Nous vous proposons cette semaine de rafraîchir nos liens familiaux en utilisant la pratique des mantras que Thầy nous a enseignée, et le premier de ces mantras est celui-ci :

 

« Chéri(e), je suis là pour toi »

 

Quand nous entendons le mot mantra, nous pensons peut-être à une sorte de phrase « magique » que l’on chante ou récite sans forcément en comprendre le sens. Mais Thầy, suivant l’enseignement du Bouddha, nous a proposé des mantras dans notre langue, que nous pouvons saisir d’un seul coup sans passer par le détour d’une traduction et donc d’une petite perte du sens original.

 

Afin de bien pratiquer cette phrase, ce mantra, « Chéri(e), je suis là pour toi », nous devons nous préparer et être pleinement conscients(es) de tout notre être, corps, parole et esprit, pour générer de la sincérité et de la profondeur en nous. Un peu comme dans notre premier message où nous avons joint nos deux mains pour nous saluer. Ce n’est pas un moment banal, c’est un moment plein d’amour. Puis, nous approchant de notre épouse ou époux, de notre enfant ou grand-parent, un beau sourire sur nos lèvres et notre visage, nous lui disons : « Chéri(e), tu sais quoi ? Je suis là pour toi » (nous pouvons remplacer le mot « chéri(e) » par celui qui convient le mieux).

 

Alors, si c’est la toute première fois, il y aura peut-être un peu de surprise bien sûr, mais très vite l’autre personne comprendra en voyant notre visage si rayonnant, et nous prendra dans ses bras, très émue !... car il est possible que ce soit un instant qu’elle attend depuis si longtemps !

 

Nous pouvons dire qu’à ce moment-là nous offrons notre « Vraie Présence », nous sommes vraiment disponibles pour nos proches, très loin des soucis du futur ou de la nostalgie du passé ; mieux encore, nous ne sommes pas non plus prisonniers(ères) d’une certaine « idée ou notion » du moment présent… Offrir notre présence est sans doute le plus beau cadeau que nous puissions faire.

 

RECONNAITRE NOTRE BIEN-AIME(E)

Ensuite il y a un deuxième mantra que nous pouvons prononcer, toujours en étant pleinement présents(es) pour l’autre personne : « Chéri(e), je sais que tu es là, et j’en suis très heureux, heureuse ».

 

Comme le premier mantra, cela ne doit pas être dit d’une façon mécanique ; il faut voir ces mantras comme une pratique à part entière de la pleine conscience et de la vision profonde. Thầy a écrit ceci : « Etre là, c’est le premier pas, reconnaître la présence de l’autre, c’est le deuxième pas »

(un peu comme pour la pratique de la méditation, d’abord pratiquer « l’Arrêt » - samatha  - puis ensuite avoir le regard de la « Vision Profonde » - vipasyana)

C’est-à-dire, après avoir dit à notre bien-aimé(e) que nous sommes vraiment là (premier mantra), nous lui annonçons maintenant que nous reconnaissons « sa présence comme un cadeau précieux » (La Peur – TNH), et c’est pourquoi nous sommes alors très heureux, heureuses.

 

Thầy a comparé ces deux premiers mantras comme une méditation se rapportant aux quatre éléments de l’Amour Véritable : - l’amour, la compassion, la joie, la liberté.

Parce que ces deux pratiques peuvent apporter le bonheur immédiatement au sein d’un couple, d’une famille. Et si jamais nous sommes trop éloignés(es) les uns des autres, nous avons toujours la possibilité de nous écrire et nous parler, et même nous voir, à distance pour pratiquer cet Amour Véritable.

 

Transformer les racines de la peur dans notre esprit :

 

voici les quatre derniers exercices relatifs au soutra sur l’Attention à la Respiration (Ānāpānasati Sutta) traitant de la nature des « objets de l’esprit », c’est-à-dire la façon dont nous percevons les choses. Nous savons que lorsque nous percevons une fleur par exemple, celui ou celle qui perçoit la fleur, et cette fleur elle-même, se manifestent en même temps. Le sujet et l’objet de cette perception se manifestent au même moment. Quand nous sommes conscients(es), nous sommes toujours conscients(es) de quelque chose ; si nous avons de la pleine conscience, c’est toujours la pleine conscience de quelque chose ; si nous pensons, nous pensons toujours à quelque chose.

 

contempler l’impermanence

 

  • J’inspire, j’observe la nature impermanente de tous les dharmas
  • J’expire, j’observe la nature impermanente de tous les dharmas

 

(l’objet de notre observation peut être une fleur, un galet, quelqu’un que nous aimons, ou pas ; cela peut être nous-mêmes, notre chagrin, notre peur ou notre douleur. Nous avons juste besoin de toucher la nature impermanente dans cet objet – les dharmas peuvent être toute chose susceptible d’être objet de perception)

 

lâcher-prise de l’avidité

 

  • J’inspire, j’observe la disparition du désir
  • J’expire, j’observe la disparition du désir

 

(cela a trait à la conscience appelée « manas » qui est toujours à la recherche du plaisir et qui ignore les dangers inhérents à cette recherche ; regarder profondément dans ce que nous désirons et consommons est crucial, car ce que nous apportons à notre corps et notre esprit peut venir nourrir notre avidité, notre peur et notre violence ; quand il n’y a plus de désir nous le savons et l’observons)

 

nirvana

 

  • J’inspire, j’observe la cessation
  • J’expire, j’observe la cessation

 

(le nirvana c’est l’extinction de toutes les notions, les idées, c’est la nature de la réalité telle qu’elle est, c’est notre nature d’inter-être, nous faisons partie du cosmos ; le nirvana c’est ici et maintenant, ce n’est pas un endroit dans le futur, ou quelque part dans une contrée idéale)

 

lâcher-prise

 

  • J’inspire, j’observe le lâcherprise
  • J’expire, j’observe le lâcherprise

 

(cet exercice peut nous aider à porter un regard profond sur le lâcher-prise de notre avidité, de notre haine et de notre peur ; il nous aide aussi à nous libérer  de nos illusions et à entrer en contact avec la vraie nature de la réalité, sans début ni fin, sans naissance ni mort ; quand il y a du lâcher-prise nous en sommes conscients(es), ce n’est pas une pensée, c’est une pratique)

 

Chers Amis(es),  vous pouvez retrouver en détail tous ces exercices dans le livre « La Peur – Conseils de Sagesse pour Traverser la Tempête » de Thầy, sur lequel nous nous appuyons avec beaucoup de bonheur et de reconnaissance.

 

 

 

 

Offrir notre présence

Partage

 

Rester chez soi, pratiquer l'arrêt. Voilà qui depuis le 17 mars s'est révélé une pratique “imposée”. Thay dit que s'arrêter c'est regarder en soi et respirer avec ce qui est.

Et depuis que je me suis vraiment arrêtée, je prends le temps de reconnaitre, accepter et embrasser les pensées agréable (les “lotus” comme on dit au Village), mais aussi le “composte”, les pensées moins agréable.

Il y a la joie d'être en vie, la gratitude d'être en bonne santé. Et il y a aussi l'agitation et la frustration de ne pas pouvoir sortir quand on veut, aller où on veut et de ne pas pouvoir être avec les gens qu'on aime. Il y a aussi la peur que nos proches tombent malade, la peur d'un future incertain (qui l'est toujours dans tous les cas!) et puis reconnaître ces lotus et ce composte comme deux frères à traiter avec autant de tendresse et d'attention.

 

Et puis, reconnaitre que l'on est pas seul. De se demander dans les moments où la joie est plus présente : “Que puis-je faire pour aider?”. Après soi-même, il y a nos proches. Et puis, il y a cette tante âgée qu'on oublie souvent d'appeler car on est “très occupé”. Ce papa qui vit à plusieurs centaines de kilomètres et qui sort quand même, malgré qu'il fasse parti des personnes à “risques élevés”, car il ne supporte pas de rester entre quatre murs. Et notre maman, qui est seule dans un petit appartement dans une grande ville. Alors on téléphone souvent, beaucoup plus souvent. D'abord pour rassurer, avoir des nouvelles, écouter les peurs liées aux médias qui diffusent en boucle les taux de mortalité. On raconte sa dernière marche dans la forêt, ou le dernier petit plat qu'on a préparé. Et puis on appelle, juste pour entendre la voix de ce papa et se dire qu'il est toujours là. À cette tante on lui dit qu'elle n'est pas seule et que ça n'est pas la fin du monde, que les fleurs poussent toujours et que les oiseaux chantent encore. À cette maman, on lui dit qu'on l'aime, beaucoup plus souvent aussi. Et puis, une pratique, toute simple, toute jolie arrive naturellement : “Maman, ma petite maman chérie, qu'elle a été ta joie aujourd'hui? Pour moi, deux oiseaux très bavards, avec des ailes toutes bleus ” . “Mon petit papa, hier soir en voyant les étoiles, je me suis remémorée quand j'étais petite on allait ensemble à la chasse aux étoiles filantes en été, avec un chocolat chaud, tu te souviens?”. Et après quelques jours on reçoit des nouvelles : “Coucou ma fille, j'ai repeint la chaise du balcon aujourd'hui!” ou “J'ai fait les courses pour ma voisines de 85 ans et elle m'a invité à boire le café on a tellement rit!”. Alors vient une joie toute belle, toute simple, cette connexion qu'on avait “oublié” et qui se manifeste à travers la vie qui suit son cours.

 

Thay a dit que le plus grand de tous les dons “dana” qu'on pouvait offrir était la non-peur.

 

Ce matin, j'ai reçu un texto sur mon téléphone avec une photo et c'était une belle rose. Et le message disait : “Une rose pour la plus belle des fleurs”.

 

Alors voilà, c'est cela la joie de ma journée.

 

Aurélie

 

 

Rendez-vous amoureux

 

 

Cela fait maintenant 3 jours que je viens te voir, toi l'arbre .

 

Je t'avais déjà remarqué au centre de ce square : tranquille, majestueux .

Je t'avais regardé, observé mais jamais je ne m'étais vraiment arrêtée.

Il y a 3 jours, ton souvenir m'est revenu à la mémoire et ce fut comme une évidence..

Oui j'irai te voir.

J'irai te voir après mon déjeuner et passer quelques minutes en ta compagnie.

 

Et c'est ce que je fis, ce mercredi 15 avril.

Je me suis approchée de toi, je t'ai salué timidement puis je me suis assise sur ce banc face à toi.

Nous sommes restés l'un en face de l'autre, le temps d'une conversation silencieuse, de plusieurs respirations communes..Inspir.. Expir ..inspir..Expir..

Je ne sais pas quel est ton nom ? Nous ne  nous sommes pas présentés..Mais est-ce si important ?

 

Je te contemple.

Tes feuilles, d'un vert si tendre doucement bercées par le vent, certaines toutes jeunes  d'autres moins ….Elles jouent à cache cache avec le soleil, le ciel,les nuages..

Tes branches tellement longues ! Tellement gracieuses !

Je me sens bien là avec toi ...Je me sens unie à la terre tout entière, je suis comblée, tout est là, rien ne manque !

 

MERCI

 

Je forme une promesse : Oui, je reviendrai te Voir

 

                                                                                                Ton amoureuse

 

Véronique  ​​​​​​​

 

 

Programme

25 Avril 2020

Programme

Méditations

 

Nos meditations quotidiennes continueront cette semaine, ensemble avec beaucoup d’amis. Vous pouvez nous retrouvez sur notre chaine Youtube.

Youtube semble un peu occupé. Les méditations ‘live’  sont là , comme d’habitude à l’heure convenue. Par contre, si vous venez 1 heure en retard, vous ne retrouvez pas cette méditation. Youtube prend toute une journée pour préparer le vidéo avant de la mettre en ligne. Donc si vous arrivez tard, vous pouvez suivre la méditation ‘live’ du jour précédent.

Cette semaine, nous avons rencontré un problème avec l’enregistrement le mercredi soir pour la méditation assise et le chant d’Avalokiteshvara . Si vous voulez encore être présent pour cette session, cliquez ici.

 

Partage

Nous voulons voir si nous pouvons organiser des partages sur le dharma ‘online’. Nous nous entraînons sur le plan ‘technique’.  Demain à 15h30 nous organisons une session pour commencer et essayer. Ce sera pour un nombre de personnes limité. Nous demandons aux participants de rester durant la session entière et aussi nous limitons pour les personnes qui ont déjà pratiqué le partage sur le dharma à la Maison de l’Inspir, aux Village des Pruniers ou dans leur sangha qui pratique selon la tradition du Village des Pruniers. L’inscription se fait avec l’aide de Zoom.  Si vous cliquez sur le lien, vous recevez une fiche d’inscription, ensuite, vous recevrez un message vous informant si vous êtes accepté ou non. Ne soyez pas triste si vous ne l'etes  pas cette fois-ci ; il y aura une autre fois. Si vous voulez participer à cette aventure avec nous, cliquez ici pour vous inscrire.

COMPLET

Avalokiteshvara

21 Avril 2020

En Asie, Avalokiteshavara est parfois représenté avec 1000 bras, 1000 yeux, afin de pouvoir soulager les souffrances du monde.

En Asie, Avalokiteshavara est parfois représenté avec 1000 bras, 1000 yeux, afin de pouvoir soulager les souffrances du monde.

Chers amis,

 

Depuis la retraite de printemps, les sœurs pratiquent l’invocation du nom d'Avalokiteshvara tous les mercredis soirs après la méditation assise. Beaucoup de nos amis connaissent déjà cette pratique. À la Maison de l’Inspir de Noisy, nous pratiquions l’invocation du nom d’Avalokiteshvara ensemble après le repas pendant les Journées de Pleines Consciences. Au Village des Pruniers, toutes les grandes retraites commencent par l'invocation de son nom.

Avalokiteshvara représente l'énergie de l’Amour et de la grande Compassion.

 

Lorsque nous invoquons le nom d'Avalokiteshvara, nous nous connectons avec cette énergie qui est déjà. Nous pouvons imaginer un bodhisattva, un saint, avec une compassion illimitée et imaginer cette énergie qui nous pénètre d’abord et ensuite nos proches, puis le monde entier.

Selon notre tradition, nous pouvons penser à Marie ou à Jésus, à Allah, ou, nous pouvons simplement nous connecter avec l'énergie universelle sans forme de l'Amour.

Tout d'abord, nous nous envoyons l'énergie d'amour et de compassion.  Elle embrasse notre anxiété, notre tristesse, notre colère, sans aucun jugement. Elle nous embrasse et nous guérit. Nous deviendrons doux, nos résistances vont fondre. Elle prend soin du petit enfant blessé en nous.

 

Lorsque nous nous sentons plein de l'amour et de la compassion d'Avalokiteshvara, nous pouvons commencer à partager cette énergie avec nos proches. Notre bien-aimé qui est malade, notre ami qui a des difficultés. Laissons l'énergie d'amour et de compassion les embrasser avec la même puissance et douceur qu'elle nous a embrassés, pour que cela puisse les aider à guérir. Nous pouvons penser à beaucoup de gens qui nous sont proches  et leur envoyer cette énergie ; même s'ils ne semblent pas souffrir beaucoup en ce moment. Tout le monde a besoin d'être aimé, d'être compris.

 

Après cela, nous pouvons continuer à envoyer cette énergie à d'autres personnes dans le monde, que nous ne connaissons pas, mais qui souffrent. En ce moment, en particulier, nous pouvons penser aux personnes malades du virus Corona, à celles qui prennent soin des gens affectés, à celles qui ont peur d’être contaminées. Les personnes qui doivent continuer à travailler à l'extérieur et à s'exposer au virus, comme celles qui travaillent dans les supermarchés, livrent le courrier, les policiers. Et ceux qui n'ont pas de place pour s'isoler, comme les personnes sans-abri, les migrants vivant dans des camps et les personnes dans les pays où il n'y a pas de services de santé suffisants. Ainsi qu'aux citoyens des gouvernements du monde entier qui doivent prendre des décisions difficiles. Envoyez-leur l'énergie d'amour et de compassion, pour les aider à maintenir la paix et la fraîcheur, en embrassant leur anxiété, leur tristesse et leur colère.

Il y a beaucoup de souffrance dans le monde. C'est pourquoi, après nous être concentrés sur cette souffrance pendant un certain temps, nous devons revenir à nous-mêmes, nous envoyer cette énergie d'amour et de compassion, nous tenir embrassés, jusqu'à ce que nous en soyons à nouveau pleins et que nous puissions continuer à l'envoyer à nos bien-aimés et au monde entier.

 

La pratique d'invoquer le nom d'Avalokiteshvara est très puissante. Parce que nous sommes tous interconnectés, cela nous guérit et l’énergie arrivera à tous ceux à qui nous l’envoyons.

 

Tous les mercredi soir, après l’assise, les sœurs de la Maison de l’Inspir pratiquent l’invocation du nom d’Avalokiteshvara. Vous pouvez vous joindre à nous, en écoutant ou en chantant avec nous, où que vous soyez, générant ensemble une énergie plus puissante.

 

S'il y a des personnes pour qui vous aimeriez demander à la communauté d'envoyer de l’énergie, vous pouvez nous écrire un email et nous citerons le nom de cette personne avant le chant. Il suffit d'écrire brièvement : le nom de la personne, son age, la raison de l'envoi d'énergie, l'endroit où cette personne vit ou, la sangha avec laquelle elle pratique.  (Envoyer à: info@maisondelinspir.org)

 

Si vous souhaitez écouter le chant du nom d'Avalokiteshvara, vous pouvez également écouter un enregistrement du chant.

Si vous êtes malade, vous aimerez peut-être l'écouter dans votre lit.