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Articles récents

La Retraite de Printemps commence !

27 Mars 2018

La Retraite de Printemps commence !

Chèr(e)s ami(e)s;

 

Ce jeudi, la Maison de l’Inspir réouvrira ses portes.

Les sœurs ont eu un bon temps de repos et nous sommes très heureuses de vous accueillir de nouveau !

Pour le Pâques, sr Giac Nghiem donnera un enseignement.

Le samedi 7 avril nous accueillerons avec plaisir les enfants et parents pour la journée Famille du cœur.

Le dimanche 8 avril nous aurons l’occasion d’écouter des explications sur les oracles, par notre frère Phap Lieu, sr Giac Nghiem et les autres sœurs. C’est une tradition de Vietnam de tirer des oracles pour le nouvel an lunaire. Notre maitre a adapté cette tradition et il a créé un oracle de l’ancien poème Kieu en Vietnamien, ainsi qu’un oracle avec des citations de Victor Hugo en Français. Quelques personnes seront invitées à poser les questions qui leur tiennent à cœur à l’oracle et puis ils recevront une réponse de l’oracle sur la manière de pratiquer la pleine conscience dans leur vie, qui sera interprété par nos frères et sœurs. Après toutes les personnes qui le souhaitent pourront tirer un oracle.

 

Le 14 avril, le 12 mai et le 9 juin il y aura la récitation des 5 et 14 entrainements de la pleine conscience, comme d’habitude le deuxième samedi du mois.

Le samedi 5 mai il y aura de nouveau une journée Wake Up, pour les jeunes adultes de 18-35 ans et le samedi 19 mai il y aura une journée Educ'Inspir pour les personnes qui travaillent dans le domaine de l'éducation. Les thèmes seront indiqués plus tard.

Avec les jours de pleine conscience tous les jeudis et samedis ainsi que l’ouverture ordinaire tous les vendredis et samedis, ça va être un très bel printemps.

 

 

les soeurs de la Maison de l'Inspir après la cérémonie de la lampe

 

Enseignements de cet hiver

13 Mars 2018

Enseignements de cet hiver

Chers amis,

Voici quelques liens des enseignements de l'hiver dernier, pour vous "régaler":

Soeur Giac Nghiem : 17 décembre 2017 :
https://www.youtube.com/watch?v=0MiN2wxyiLY

Soeur Giac Nghiem : 21 décembre 2017 :
https://www.youtube.com/watch?v=SR-vHwMOmSk

Soeur Hai Nghiem 31 décembre 2017 :
https://www.youtube.com/watch?v=CLP4yuijt9Q

Soeur Giac Nghiem 31 décembre 2017 :
https://www.youtube.com/watch?v=4BH8pJvr7U



Les soeurs viennent de finir la retraite monastique au Village des Pruniers, avec 245 frères et soeurs. C'était merveilleux d'être ensemble, cultiver la fraternité et être inspiré par des enseignements de nos grand(s-es) frères et soeurs. Pendant cette retraite, notre soeur Cao Nghiem a reçu la lampe. Maintenant elle peut s'appeler enseignante du dharma. Nous sommes toutes très contentes.

Nous vous souhaitons encore 2 belles semaines et nous espérons vous revoir dans 2 semaines quand notre Maison re-ouvrira ses portes.

Le sixième sens : la Conscience Mentale

9 Février 2018

Le sixième sens : la  Conscience Mentale

Le sixième sens : la Conscience Mentale

Chère Communauté,

 

Pour finir notre retraite d’hiver chez soi, nous allons aborder le dernier sens des six sens qui composent tout notre être : la conscience mentale.

 

Nous avons vu que la conscience visuelle ne s’occupe que des choses discernées par nos yeux, comme les fleurs, appréciant les couleurs et les formes ; la conscience auditive prend en compte les choses entendues par les oreille, c’est-à-dire les sons, forts ou faibles ; la conscience olfactive pour les odeurs captées par le nez ; la conscience gustative pour le goût, la langue ressentant toutes sortes d’aliments comestibles ; et la conscience tactile via la peau, l’épiderme, permettant de distinguer tous les objets qui sont touchés.

Ces cinq sens, en voyant, en entendant, en sentant, en goûtant, en touchant, nous permettent d’évaluer notre environnement immédiat dans lequel nous vivons et nous évoluons, nous guidant physiquement dans notre vie

 

Mais ces cinq sens seulement ne nous permettent pas d’entrer en contact avec nos sentiments, avec ce que nous ressentons, avec ce que nous éprouvons, quant à chaque situation qui se présente à chaque instant comme :

 

  • Cette jolie fleur, si belle, que j’ai envie de cueillir et mettre dans un vase car cela me réjouit, en plus elle sent si bon et cela me touche beaucoup parce que je me souviens d’un moment passé avec une amie (ou un ami) tellement agréable où nous avions partagé un très bon repas. Et là encore, en plus de la vue et du fumet de ce bon repas, s’ajoutait la saveur exquise et fine de chaque met… et puis nos mains se sont rencontrées, touchées, et nous sommes allés marcher, main dans la main, contact si chaleureux. Nos paroles, nos échanges pleins de joie et d’amitié ont touché nos cœurs… tout à coup le chant d’un oiseau nous a surpris !

Nous avons là besoin du sixième sens qu’est la conscience mentale pour, à travers l’esprit et donc le corps tout entier, distinguer et percevoir tout ce qui se passe en nous, quels sentiments remontent dans notre mental, quelles sensations se manifestent suite à tout ce que nous voyons, entendons, sentons, goûtons et touchons ; ce que nous aimons ou n’aimons pas, ce que nous voyons comme beau ou pas, ce que nous pensons ou n’avons pas de pensée particulière, ce que nous ressentons ou pas, ce que nous croyons ou pas… ce dont nous avons peur, ce que nous fuyons ou ce que nous cherchons sans cesse, ce que nous pensons être vrai ou faux,… l’état mental dans lequel nous nous trouvons, comme le doute, la colère, la lassitude ou l’euphorie, la jalousie ou la générosité, la bienveillance, la joie, la sérénité,… et bien d’autres choses encore !

 

Ce sont là nos formations mentales qui sont au nombre de cinquante et une (51 formations mentales) selon la tradition bouddhiste, auxquelles Thầy, notre Maître, en a rajouté quelques-unes de plus (voir la liste de ces formations mentales sur le site du Village des Pruniers à l’adresse ci-dessous : https://villagedespruniers.net/pratiques-cles/les-51-formations-mentales-plus-celles-ajoutees-par-thay/)

 

Les formations mentales sont l’objet de notre conscience, comme les « Sensations » par exemple, qui sont une formation mentale dite « Universelle » et sans laquelle nous ne pourrions vraiment ni voir, ni sentir, ni entendre, ni goûter, ni toucher, tout ce qui nous entoure, et sans laquelle nous ne pourrions pas non plus savoir si c’est agréable ou pas, si cela touche en nous quelque chose en particulier comme « l’Attachement ou l’Aversion »…

 

Dans notre pratique de la méditation, lorsqu’une formation mentale se manifeste dans notre conscience à partir de son état de ‘graine ‘ qui demeure dans la conscience du tréfonds (Alaya), elle s’épanouit dans la conscience mentale. C’est l’endroit où nous pouvons être pleinement conscients de ce qui se passe en nous, cette formation mentale devient alors « l’objet » de toute notre attention et de notre pleine conscience. Cela peut être la couleur ou la forme d’une belle fleur, ou cela peut être un sentiment ou un ressentiment tel que la colère ou la joie…

 

Contemplons et pratiquons :

 

- prenons une fleur, un paysage ou tout autre objet qui nous est familier et asseyons-nous pour voir en profondeur cet objet ; voyons ce qui est touché en nous par cette vision profonde, quel est notre sentiment à cet instant ?

- allons marcher dans un parc, sous les arbres dans une forêt, et arrêtons-nous un instant ou plus si possible, et écoutons attentifs, attentives, au vent dans les branches d’arbres, aux chants des oiseaux, au crissement de nos pas sur la neige… que se passe-t-il dans notre mental, que ressentons-nous ? Ces sons nous rappellent-ils quelque chose ou quelqu’un ?

- il est bientôt l’heure de déjeuner, et nous sentons l’odeur du riz parfumé, des légumes salés, de la cuisine qui se prépare, et ces odeurs nous ouvrent l’appétit, nous ouvrent l’estomac, il y a là un effet physique immédiat, n’est-ce pas ? Pratiquons ainsi : « Mon bol est vide dans mes deux mains, Je sais qu’aujourd’hui, J’aurai la chance, De le voir rempli »

- le repas a commencé, et nous avons l’occasion de manger un bon plat de notre enfance… souvenons-nous des moments heureux de notre enfance, des bons plats que nous préparait notre Maman, ou Papa pourquoi pas, et tout de suite nous sommes redevenus cet enfant de cinq ans ou dix ans, insouciant et joyeux… nous en souvenons-nous ? Est-ce un sentiment chaleureux et heureux ou bien y a-t-il en nous du regret, de la tristesse ?

- maintenant nous pouvons aussi prendre dans nos bras notre enfant ou nos enfants, quel que soit leur âge, nos parents ou nos grands-parents, notre époux ou notre épouse, entrer en contact physique avec eux et les regarder profondément, vraiment, pour voir que leur présence est merveilleuse… et peut-être réciter à haute voix ou mentalement ce mantra : « Je sais que tu es là et je suis très heureux, très heureuse ».

- Observons ce qui se passe en nous dans tous ces moments, soyons présents à nos sentiments sans se laisser emporter trop loin, voyons comment se manifestent dans notre conscience, à partir de l’Alaya, la conscience du Tréfonds, les graines de joie ou de tristesse, le désespoir ou la lassitude, ou au contraire une joie euphorique, le doute ou la certitude, etc… voyons comment un souvenir remontant dans notre conscience peut nous affecter encore aujourd’hui ou bien nous nourrir de bonheur, de paix sereine.

Le sixième sens : la  Conscience MentaleLe sixième sens : la  Conscience Mentale
Le sixième sens : la  Conscience Mentale

A l’heure où la fin de ce message arrive, la neige recommence à tomber, et pleins de souvenir se manifestent, la plupart furent des moments heureux, les séances de luge, les roulades dans la couche épaisse de neige, les courses effrénées dans les bois, le ramassage du houx fleuri…

 

Proposition de lecture :

 

« Pour une métamorphose de l’Esprit » Thích Nhất Hạnh

 

*********************

 

« Ce jardin est rempli de fleurs magnifiques,

Nul besoin de les cueillir,

Car elles s’offrent à nos regards naturellement.

Et nous voyons profondément

Leur nature de non-mort et de non-naissance. » (CLT)

sr Chan Khong sur Sagesses Bouddhistes

9 Février 2018

sr Chan Khong sur Sagesses Bouddhistes

Le dimanche prochain, 11 février, à 08h05 il y aura un rediffusion de  "Les chemins de la foi"  avec sr Chan Khong sur Sagesses Bouddhistes (France 2).

Le sujet est : Pourquoi et comment reconnaître notre souffrance  

La première diffusion est datée du19 février 2017.

 

Pleine Conscience du goût

7 Février 2018

Pleine Conscience du goût

En buvant mon thé

 

Dans l'interdépendance, tout est là déjà, rien à chercher.

Rien ne se crée, et rien ne se perd, tout se transforme.

Ainsi

En buvant mon thé

je bois l'eau du nuage,

je bois l'eau de la centrale de Fukushima,

l'eau du placenta qui me nourrit jadis,

l'eau des urines du Bouddha.

Je bois l'eau des comètes,

l'eau des origines,

l'eau que tu es,

l'eau que je suis.

 

 

Savourez

 

C’est le titre du livre co-écrit avec Thây qui a comme sous-titre « mangez et vivez en pleine conscience ».

Avec le goût nous abordons le cinquième de nos sens et qui n’est pas le dernier puisque les enseignements bouddhistes ajoutent un sixième sens : la conscience.

Le goût est un sens qui nous est très familier, nous l’exerçons plusieurs fois par jour. Toutes celles et tous ceux qui participent à des retraites ou à des journées dans la tradition du Village l’exercent, si possible en pleine conscience.

 

Quand prenons-nous le temps de savourer ? Et prenons-nous le temps de savourer ?

 

 

Manger est un acte habituel dans notre quotidien, indispensable pour nous maintenir en bonne santé et nous permettre de pleinement développer notre bodhicitta, notre esprit d’Eveil.

Quand nous prenons  le temps de contempler un aliment, d’en découvrir tous les aspects, la texture, l’odeur, le son, la couleur et la… saveur, nous expérimentons ainsi, ce que vraisemblablement nous savons déjà, que ce sens est en lien avec tous les autres sens.

 

 

 

Choisissons un aliment (orange, chocolat…) pour en explorer tous les aspects et revenir à la pleine conscience de cette interdépendance de nos sens. Nous pouvons pratiquer avec curiosité et créativité ; par exemple inverser le déroulement du repas et commencer par le dessert, essayer de manger avec la main malhabile ou avec des baguettes…et observer nos réactions.

Le goût est un sens qui nous met profondément en contact avec « j’aime » d’où le risque d’avidité et d’attachement et « je n’aime pas » d’où le risque d’aversion, de dégoût. Est-ce que savourer, tout en restant dans la modération, nous évite ces deux écueils ?

 

Le goût nous met en contact aussi avec nombre de nos conditionnements, avec notre culture, avec les plats faits par notre mère ou notre grand-mère, avec notre attitude face à des plats exotiques. Si nous sommes curieux des cuisines du monde, savourer devient alors une très concrète invitation au voyage. Manger en pleine conscience peut nous aider à toucher tout l’univers.

Vous pouvez voir au Village des calligraphies de Thay disant :

 

« Ce morceau de pain dans ma main contient tout le cosmos »

 

 

 

Thay et le Village nous proposent des pratiques très concrètes pour être en lien avec tout le cosmos, certaines vous sont peut-être déjà familières telles que :

 

- la récitation des cinq contemplations qui, en fonction de l’environnement, peut être formelle ou très discrète

 

-  la cérémonie du repas formel où Thây nous invite à pratiquer avec des gathas, nous vous en proposons quelques-uns ci-dessous, certains sont plutôt adaptés pour la communauté, mais nous pouvons nous en inspirer pour notre pratique personnelle ou en Sangha

 

Savourer, goûter, avoir du goût, sont des mots souvent employés dans un sens beaucoup plus large, dans un sens symbolique.

 

Thay conclut ainsi son ouvrage « Savourez » :

 

« Savourez le temps qui vous reste dans cette vie. Savourez chaque instant, chaque respiration, chaque repas, chaque relation, chaque action ou chaque non-action, chaque occasion de préserver vote bien-être et le bien-être de notre monde. Intégrez et pratiquez la pleine conscience dans votre vie afin qu’elle devienne une habitude, un mode de vie. Faites en sorte que d’autres se joignent à vous, que vous vous souteniez les uns les autres pour manger, travailler et vivre en pleine conscience tous ensemble. Vivre ainsi est le seul bien authentique que vous possédiez. C’est l’essence d’une vie pleine de sens, profondément satisfaisante. »

 

Quand nous n’avons plus besoin d’effort d’apprentissage pour certaines pratiques, nous pouvons être dans « l’effort sans effort » et savourer la pratique.

Savourer la marche, la respiration,… peut nous protéger d’une forme d’ennui qui apparaîtrait dans la répétition des pratiques.

Quand et comment pouvons-nous expérimenter de « savourer » comme Thay nous y invite et partager nos expériences avec les amis, amies de sangha ?

 

 

 

 

Ce sont quelques-unes parmi les nombreuses pistes sur les sens envisagées dans notre culture. Nous avons appris qu’il y a cinq sens, ce qui est remis en question par les découvertes actuelles de la science ; il y en aurait neuf ou plus ou moins suivant les classifications. N’ayons pas peur d’être curieux et gardons ces interrogations : est-ce que ce savoir  nous  permet de développer Smrti, Samadhi,et Prajna ?(Pleine Conscience, Concentration, Vision Profonde)

 

            Les cinq contemplations :

1* Cette nourriture, fruit du ciel, de la terre, de beaucoup de travail et d’amour, est un don de l’univers tout entier.
2* Recevons-la en Pleine Conscience, avec Amour et Gratitude afin d’en être dignes.
3* Reconnaissons et transformons nos états mentaux négatifs, notamment la gourmandise, afin d’apprendre à manger avec modération.
4* Puissions-nous maintenir notre compassion éveillée en mangeant de façon a réduire la souffrance des êtres vivants, à cesser de contribuer au changement climatique et à préserver notre planète.
5* Nous acceptons cette nourriture avec gratitude afin de pratiquer et de réaliser le chemin de la compréhension et de l’amour, de développer notre fraternité, de construire notre communauté et de nourrir notre idéal de servir tous les êtres vivants.

 

https://villagedespruniers.net/httpfr-villagedespruniers-pratiquesdepleineconscience/manger-avec-la-sangha/

 

            Extraits de « Cérémonie du cœur page 191 et suivantes :

 

1) Tenant mon bol

Le bol du Tathâgata

Entre mes mains.

Celui qui donne, celui qui reçoit et le don

Forment une unité parfaite

 

2) Prenant mon bol avant de me servir

Mon bol vide entre mes deux mains,

Je sais qu’aujourd’hui

J’aurai la chance

De le voir rempli.

 

3) Tenant mon bol plein de nourriture

Mon bol est plein maintenant,

J’y vois la présence de l’univers tout entier

Qui contribue à ma subsistance.

 

10) Prenant les quatre premières bouchées

À la première bouchée, j’offrirai la joie à autrui.

À la deuxième, je soulagerai la souffrance d’autrui.

À la troisième, je cultiverai la joie en moi.

À la quatrième, je m’entrainerai à aimer sans discrimination

 

11) Regardant mon bol vide à la fin du repas

J’ai fini mon bol

Ma faim est rassasiée.

Puissent toutes mes actions refléter

Ma gratitude envers tous les êtres